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3 juin 2020 3 03 /06 /juin /2020 11:10

Reflexions N°638

 

« Sur le total des meurtres (165 068) commis entre 2000 et 2010, 4 157 concernent des citoyens noirs tués par des blancs, tous sexes confondus. La progression annuelle est en hausse, légère mais constante, sur cette période. La "circonstance" la plus fréquente (879 morts) est celle d'un "criminel" tué par la police. Le nombre de Blancs tués par des Blancs s'élève à 37 345, avec un chiffre annuel stable sur la période. Les circonstances de ces morts sont différentes : la situation "criminel" tué par la police n'arrive qu'en troisième position, loin derrière d'autres mobiles. Enfin concernant les Blancs tués par des Noirs (8 062), le vol est l'un des premiers mobiles. « 

extrait d’un article du journal Le Monde du 22 août 2012 sur la criminalité aux États-Unis.

 

D’après cet article, on voit aisément que le nombre de blancs tués par un noir est le double du nombre de noirs tués par un blanc ! Mais Le Monde qui avait, en 2012, commencé à virer sa cuti (vers le « politiquement correct ») et qui depuis, n’en sort plus d’une ligne, ne donnait pas le nombre de noirs tués par un autre noir. Or, voici des statistiques américaines  portant sur toute l’année 2016 :

 

6676 personnes ont été assassinées

*dont 4751 hommes, 1913 femmes et 12 de sexe inconnu

*selon une autre répartition : 3499 blancs furent tués, 2870 noirs et 307 autres (asiatiques, indiens…)

*parmi les 3499 blancs victimes d’un meurtre, 2854 ont été tués par un autre blanc, 533 par un noir et 112 par un autre

*parmi les 2870 noirs tués, 243 furent tués par un blanc, 2570 par un autre noir et 57 par un autre.

 

De ces chiffres, il ressort :

qu’il y eut, cette année là :

*2 fois plus de blancs tués par un noir que de noirs tués par un blanc

*10 fois plus de noirs tués par un autre noir que par un blanc

 

Il est bien sûr intéressant de rapporter ces statistiques aux populations concernées.

Evolution de la population américaine en 1940, 1990, 2014 en % :

blancs : 88,4 %- 61,6 %- 60 %

hispaniques : 1,5 %- 17,6 %- 17,4 %

noirs : 9,8 %- 13,3 %-13,2 %

asiatiques : 0, ?%- 3,9 %- 5,4 %

Le total en 2019 est de 328 millions d’habitants.

 

Sur ces statistiques, on voit qu’il y a encore 4,5 fois plus de blancs que de noirs, or sur les chiffres de 2016, 3196 meurtres furent commis par des blancs (dont 884 par des hispaniques) et 3156 par des noirs !

Cela montre que les noirs qui sont 5,8 fois moins nombreux que blancs et hispaniques réunis ont commis presque autant de crimes !

A chacun d’en penser ce qu’il en veut mais on peut aussi méditer cette phrase attribuée à Albert Camus :

« mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » !

voir tableau annexe de statistiques.

 

J.D. 3 juin 2020

 

 

 

 

Réflexions N°638
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29 septembre 2016 4 29 /09 /septembre /2016 09:36

*En vertu de l'article 1er section 7 de la Constitution américaine, le Président des Etats-Unis peut dans les 10 jours mettre son veto à une loi adoptée par les parlementaires américains. Mais la Constitution prévoit que le veto présidentiel peut être annulé si les deux tiers au moins, dans chacune des Chambres (Chambre des Représentants et Sénat) le décident.

*Depuis qu'il est entré en fonction, il y a presque 8 ans, Barack Obama en est à son douzième droit de veto, à propos d'une loi adoptée le 9 septembre 2016 aux Etats-Unis et qui porte le nom de « Justice Against Sponsors of Terrorism Act » (Justice contre les soutiens aux actes de terrorisme) . Elle a pour objet de permettre aux familles des victimes des attentats du 11 septembre 2001 de poursuivre l'Arabie Saoudite en justice.

*15 des 19 terroristes des attentats du 11 septembre étaient Saoudiens et les familles des victimes pensent qu'au minimum l'Arabie en tant qu’Etat n'a rien fait pour les empêcher.

*Barack Obama a apposé son veto à cette loi, mais le Sénat américain par 97 voix contre une et la Chambre des Représentants par 348 voix contre 77, ont annulé le veto présidentiel.

*C'est la première fois depuis qu'il est Président que Obama voit annuler son veto. L'écrasante majorité obtenue contre son avis n'arrange pas la fin de son mandat.

Yes we can ou Yes we can't ?

J.D. 29 septembre 2016

P.S. on trouvera en illustration une photo du Capitole : l'aile nord (à gauche sur la photo) abrite le Sénat et l'aile sud : la Chambre des Représentants

le Capitole à Washington, photo Michèle Delisle 25 septembre 2000

le Capitole à Washington, photo Michèle Delisle 25 septembre 2000

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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 20:22

Les Américains, ou tout au moins les décideurs en matière de culture et d'histoire, semblent avoir une affection particulière pour Jeanne d'Arc (Joan of Arc pour les Américains). A tel point qu'en 2001, un auteur (Robin Blaetz) publia une étude aux presses universitaires de Virginie ((University Press of Virginia) : « Joan of Arc in American Film and culture » (Jeanne d'Arc dans les films et la culture américaine).

J'ai déjà eu l'occasion d'illustrer des notes avec Jeanne d'Arc:

-note précédente sur Jeanne d'Arc à Chambéry

-une affiche de propagande américaine de la seconde guerre mondiale utilisant Jeanne d'Arc, voir note N°109 http://jean.delisle.over-blog.com/la-guerre-de-cent-ans-n-109

-une statue équestre de Jeanne d'Arc à la Nouvelle-Orléans. Voir note N°231 http://jean.delisle.over-blog.com/2015/03/jeanne-d-arc-n-231.html

Statues :

Cette statue de la Nouvelle-Orléans est une reproduction de l'original réalisé par Emmanuel Fremiet (1824/1910) et inauguré place des Pyramides à Paris (1er) en 1874. Frémiet avait pris comme modèle une jeune Lorraine de 18 ans (Aimée Girod)

Onze copies ont été réalisées de cette œuvre dont 3 se trouvent aux États-Unis : à La Nouvelle-Orléans, à Philadelphie et à Portland (Oregon).

Emmanuel Fremiet réalisa de nombreuses sculptures dont les plus connues sont l'archange Saint Michel (en cuivre et doré) terrassant le dragon au sommet du Mont Saint Michel et la statue équestre de Napoléon 1er (en bronze) inaugurée à Grenoble le 17 août 1868 place d'Armes (devenue place de la Constitution en 1870 puis place de Verdun après la guerre de 14) et déplacée en 1929 à Laffrey (Isère) sur la « prairie de la rencontre ».

Des statues de Jeanne d'Arc, attribuées à d'autres artistes, on en trouve ailleurs aux États-Unis un peu partout : à New-York, Washington, San Francisco, dans la cathédrale Saint Louis de la Nouvelle-Orléans, en Virginie, en Caroline du Sud, au Connecticut, au Massachusetts etc

autres témoignages :

Signalons pêle-mêle, sans être, et de très loin, exhaustif :

*le film de 1917 de Cecil B. DeMille (1881/1959) « Joan the woman »

*un film en 1948 « Joan of Arc » de Victor Fleming (1883/1949), Ingrid Bergman y tient le rôle de Jeanne. Victor Fleming est surtout connu pour son film « Gone with the Wind » (Autant en emporte le vent)

*le film de 1957 « Saint Joan » d'Otto Preminguer

*Deux livres en 1895 et 1896 : « Mémoires de Jeanne d'Arc » (Personal Recollections of Joan of Arc) et « le Roman de Jeanne d'Arc » de Mark Twain (1835/1910)

*une pièce de théâtre « Joan of Lorraine » en 1946 de Maxwell Anderson (1888/1959) dramaturge américain

*des tableaux, un peu partout dont le tableau de 1879 de Jules Bastien-Lepage (1848/1884) qui se trouve au Metropolitan de New-York.

*une chanson « Joan of Arc » dans le répertoire 2015 de Madonna

*une utilisation de Jeanne d'Arc comme sur ces boîtes de fromage que j'ai photographiées en avril 2016 dans une épicerie de Southern Pines (Caroline du Nord)

pour conclure :

Jeanne ne connut pas l'affection particulière des Américains pour elle. Elle fut brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431 et la traversée de l'Atlantique par Christophe Colomb n'est que de 1492. Mais il est probable, en outre, que beaucoup de Français, n'ont aujourd'hui aucune idée de la faveur dont bénéficie Jeanne d'Arc aux États-Unis (Plus qu'en France?).

Le jour où dans les écoles en France on enseignera les exploits de Saladin à la place de ceux de Jeanne d'Arc, au moins, on pourra, pour s'informer sur l'histoire de France, demander aux États-Unis.

J.D. 8 juin 2016

Jeanne d'Arc à Fairmount Park à Philadelphie et au musée des Beaux-Arts de Philadelphie, photos J.D. avril 2016
Jeanne d'Arc à Fairmount Park à Philadelphie et au musée des Beaux-Arts de Philadelphie, photos J.D. avril 2016

Jeanne d'Arc à Fairmount Park à Philadelphie et au musée des Beaux-Arts de Philadelphie, photos J.D. avril 2016

Jeanne d'Arc dans une épicerie de Caroline du Nord, photo J.D. avril 2016

Jeanne d'Arc dans une épicerie de Caroline du Nord, photo J.D. avril 2016

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28 mai 2016 6 28 /05 /mai /2016 20:03

Tous les élèves apprennent à l'école que Benjamin Franklin inventa le paratonnerre (en 1752). Mais beaucoup n'en savent guère plus sur ce personnage important dans l'Histoire des États-Unis puisqu'il en fut l'un des « Pères fondateurs » (the Founding Fathers). Voici quelques données le concernant :

Les débuts :

*Benjamin Franklin naquit à Boston (Massachusetts) le 17 janvier 1706, en étant le dix-septième et dernier enfant dans sa famille. Ce Benjamin en fut vraiment le benjamin !

*Il put aller à l'école mais commença à l'âge de 10 ans à fabriquer des chandelles et des savons dans le magasin de son père (Josuah, s'écrit aussi Josiah) à Boston tout en faisant l'apprentissage de divers autres métiers (maçon, chaudronnier, tonnelier).

*En 1718, il commença un apprentissage chez son frère (James) qui venait de s'installer à Boston comme imprimeur.

*En 1721, son frère créa un journal (New England Courant) dans lequel Benjamin écrivit sous un pseudonyme.

*Ne s'entendant pas avec son frère, il le quitta en 1723 et partit pour New-York où il ne trouva pas de travail. Il se retrouva à Philadelphie où il put se faire embaucher dans une imprimerie.

*En 1729, il put racheter un journal (Pennsylvania Gazette) qu'il développa, puis fonda une imprimerie en 1730 et édita un almanach (Poor Richard) à partir de 1732, qui eut beaucoup de succès et lui assura une certaine aisance financière.

*En septembre 1730, il se mit en ménage avec Deborah Read, fille du premier logeur de Benjamin à Philadelphie. Ils eurent 2 enfants : un garçon et une fille.

La Carrière politique :

*En 1736, il devint secrétaire de l'Assemblée de Pennsylvanie (organe sous autorité anglaise) et s'investit beaucoup à la fois pour la Pennsylvanie et pour la ville de Philadelphie : fondation de la première bibliothèque de prêts des Etats-Unis en 1731, d'un corps de sapeurs pompiers volontaires en 1738, de l'assurance contre l'incendie, de l'Académie de Philadelphie en 1749, de l'hôpital de Pennsylvanie en 1752, de l'éclairage public à Philadelphie en 1756…

*En 1737, il avait été nommé Maître des Postes de Pennsylvanie, élu membre de l'Assemblée de Pennsylvanie en 1751, Maître des Postes Général pour l'Amérique du Nord en août 1753, envoyé à Londres en 1757 pour porter les doléances des colons envers le pouvoir anglais. Il fut nommé à Londres « agent des colonies » en 1764.

C'est dans les mêmes moments que commença la contestation de l'autorité anglaise par les colons des 13 colonies britanniques d'Amérique du Nord. Voir la fiche N°135 http://jean.delisle.over-blog.com/la-constitution-americaine-n-135.html

*C'est de Boston (ville natale de Benjamin Franklin) que partit la contestation. Le « Boston Massacre » le 5 mars 1770, King Street à Boston où les soldats anglais tirèrent sur la foule faisant 5 morts et 6 blessés, fut exploité à fond par les partisans de l'indépendance (independence en anglais).

*Rentré à Philadelphie, Benjamin Franklin se joignit aux partisans de l'indépendance et prit une part très importante aux événements. Voir fiche N° 287 http://jean.delisle.over-blog.com/2016/05/la-maison-des-charpentiers-n-287.html

*Il fit parti de la commission des cinq nommée en juin 1776 par le premier congrès continental pour rédiger la proclamation de l'Indépendance. Cette commission comprenait : John Adams (pour le Massachusetts), Benjamin Franklin (pour la Pennsylvanie), Thomas Jefferson (pour la Virginie, il fut le principal rédacteur), Robert R. Livingston (pour l’État de New-York) et Roger Sherman (pour le Connecticut). Benjamin Franklin fut également l'un des 56 signataires (qui représentaient les 13 colonies) de cette déclaration. A noter que 3 des signataires de cette déclaration devinrent Président des États-Unis : George Washington de 1789 à 1797, John Adams de 1797 à 1801 et Thomas Jefferson de 1801 à 1809. C'est le 4 juillet 1776 dans « l'Independence Hall » de Philadelphie que le Congrès Continental l'approuva.

*En octobre 1776, Benjamin Franklin fut envoyé à Paris pour obtenir l'aide de la France contre les Anglais. Il fut ensuite « ministre plénipotentiaire » (c'est-à-dire investit des pleins pouvoirs) des États-Unis en France de septembre 1778 à mai 1785.

*Le 3 septembre 1783, Benjamin Franklin fut l'un des 3 signataires (avec John Adams et John Jay) pour la partie américaine, du traité de Paris par lequel l'Angleterre reconnaissait l'indépendance de ces anciennes colonies. La signature eut lieu au 56 rue Jacob (dans le sixième arrondissement).

*Le 17 septembre 1787, Benjamin Franklin fut l'un des 39 signataires de la Constitution américaine. Une « Convention Constitutionnelle » s'était réunie à Philadelphie à partir du 25 mai 1797, pour rédiger une Constitution qui puisse être acceptée par les 13 États membres (les 13 anciennes colonies britanniques à savoir : le New Hampshire, le Massachusetts, le Rhode Island, le Connecticut, l’État de New York, le New Jersey, la Pennsylvanie, le Delaware, le Maryland, la Virginie, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, et la Géorgie). Cette Constitution fut ensuite approuvée par les 13 États entre le 7 décembre 1787 (pour le Delaware) et le 29 mai 1790 (pour le Rhode Island).

Benjamin Franklin fut le seul américain à avoir signé à la fois : la déclaration d'indépendance en 1776, le traité de Paris en 1783 et la Constitution en 1787.

On trouvera en illustration, l'encrier exposé dans le « Congress Hall » de Philadelphie, qui servit pour la signature de la Déclaration d'Indépendance et de la Constitution.

Benjamin Franklin est aussi connu pour avoir milité contre l'esclavage.

La carrière scientifique :

En même temps que sa carrière politique, Benjamin Franklin fut de son temps un scientifique réputé. Outre le paratonnerre, il fut le premier à cartographier le trajet du Gulf Stream, inventa les lunettes à double foyer, le poêle à bois à combustion contrôlée etc

Il mourut à Philadelphie le 17 avril 1790 où il est inhumé. En France, l'Assemblée Constituante décréta 3 jours de deuil national. Une rue de Paris dans le seizième arrondissement porte son nom.

A Philadelphie, Benjamin Franklin a donné son nom à un pont, un square, un park, un Institut… On le trouve également sur les billets de 100 dollars.

Parmi les citations attribuées à Benjamin Franklin, j'ai retenu celle-ci :

« En ce monde rien n'est certain, à part la mort et les impôts »

D'avoir commencé à travailler à l'âge de dix ans ne l'empêcha pas de parvenir au sommet dans plusieurs domaines : bel exemple d'autodidacte.

J.D. 28 mai 2016

Benjamin Franklin au musée des Beaux-Arts de Philadelphie et sosie avec ma fille Claire à Philadelphie, photos J.D. avril 2016
Benjamin Franklin au musée des Beaux-Arts de Philadelphie et sosie avec ma fille Claire à Philadelphie, photos J.D. avril 2016

Benjamin Franklin au musée des Beaux-Arts de Philadelphie et sosie avec ma fille Claire à Philadelphie, photos J.D. avril 2016

encrier qui servit pour la signature de la Déclaration d'Indépendance et pour la Constitution, photo J.D. avril 2016

encrier qui servit pour la signature de la Déclaration d'Indépendance et pour la Constitution, photo J.D. avril 2016

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10 mai 2016 2 10 /05 /mai /2016 08:48

1-Betsy Ross

*Elisabeth Griscom (dite Betsy) naquit à Philadelphie le 1er janvier 1752 dans une famille de Quakers.

Elle épousa en 1773 John Ross, un Anglican, ce qui lui valut d'être rejetée de la communauté des Quakers. Ce John Ross possédait une boutique de tapisserie dans Arch Street à Philadelphie. Il décéda en janvier 1776.

Betsy se remaria 2 fois, une première fois en 1777 avec un mari décédé en 1782 et la seconde fois en 1783 avec ce troisième mari décédé en 1817.

Elle-même décéda à Philadelphie le 30 janvier 1836.

*En 1870, William Canby, petit-fils de Betsy, adressa une lettre à « l' Historical Society of Pensylvania » pour révéler que sa grand-mère avait été contactée en juin 1776 par George Washington pour réaliser le premier drapeau américain.

*On ne possède par d'autres preuves que cette lettre mais, vrai ou légende, Betsy et son drapeau sont maintenant une partie de l'histoire américaine.

*A Philadelphie, la maison de Betsy Ross (au 239 Arch Street) est intégrée dans le circuit historique de la ville, avec inscription et reproduction du premier drapeau américain à 13 étoiles. Sur la même avenue et tout proche se trouve le cimetière où sont inhumés Benjamin Franklin et son épouse. C'est également assez proche des autres sites historiques de Philadelphie, alors tant qu'à faire d'être dans le secteur autant jeter un coup d’œil à la « Betsy Ross House ».

2-Elfreth's Alley

Elfreth's Alley est réputée être la plus ancienne rue de Philadelphie et même des États-Unis. Elle est toute proche de la maison de Betsy Ross.

J.D. 10 mai 2016

inscription et drapeau sur la maison de Betsy Ross, photos J.D. 23 avril 2016
inscription et drapeau sur la maison de Betsy Ross, photos J.D. 23 avril 2016

inscription et drapeau sur la maison de Betsy Ross, photos J.D. 23 avril 2016

inscriptions Elfreth's Alley et rue, photos J.D. 23 avril 2016
inscriptions Elfreth's Alley et rue, photos J.D. 23 avril 2016
inscriptions Elfreth's Alley et rue, photos J.D. 23 avril 2016

inscriptions Elfreth's Alley et rue, photos J.D. 23 avril 2016

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9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 10:54

Les touristes qui se rendent à Philadelphie ne peuvent manquer de visiter la très célèbre « Liberty Bell ». Cette cloche a 3,70 mètres à sa base, et pèse 940 kgs. Elle est constituée de 70 % de cuivre, de 25 % d'étain et pour les autres 5 % de plomb, de zinc, d'arsenic, d'or et d'argent.

Pour le bicentenaire de la proclamation de l'Indépendance des États-Unis, elle fut placée à compter du 1er janvier 1976 dans un pavillon spécial appelé « Liberty Pavillon » puis transférée depuis le 9 octobre 2003 dans le « Liberty Bell Center ».

C'est dans les années 1830 que les abolitionnistes lui donnèrent son nom de Liberty Bell (cloche de la liberté). Mais cette cloche est fendue et possède une histoire très complexe, peut-être comme la Liberté elle-même ?

Voici un résumé de cette histoire :

Première cloche :

Lorsque William Penn arriva en Amérique en 1681, il amenait une cloche avec lui. Cette première cloche fut suspendue à une branche d'arbre. Elle servait à rassembler la population.

Seconde cloche :

Au cours de la construction de la nouvelle ville de Philadelphie, un bâtiment fut érigé pour l'administration anglaise et dénommé : « Pensylvania State House ». En 1751, un clocher fut ajouté au « Pensylvania State House », cela donna l'idée aux habitants de faire réaliser une cloche plus importante. Une commande fut passée à Thomas Lester de la fonderie Lester et Pack de Londres.

Cette cloche arriva à Philadelphie en août 1752 alors que le clocher destiné à la recevoir n'était pas terminé. La cloche fut néanmoins suspendue pour l'essayer. Au premier coup de battant, elle se fendit ! Les fondeurs de Londres avaient gravé sur la cloche une citation empruntée au Lévitique (troisième livre de l'Ancien Testament ou de la Bible hébraïque) et dont la traduction est : « la liberté dans le pays tout entier et pour tous ses habitants »

Deux habitants de Philadelphie (John Pass et John Stow) proposèrent de refondre la cloche, ce qui fut fait.

Troisième cloche :

La nouvelle cloche fut présentée à la population en mars 1753. Les fondeurs furent hués par la foule car le son fut jugé affreux.

Quatrième cloche :

Les 2 fondeurs promirent de refondre à nouveau la cloche. Ce qui fut réalisé en juin 1753. Le son fut cette fois jugé bon et la cloche rejoignit le clocher terminé entre-temps. Ils avaient conservé l'inscription d'origine et avaient seulement ajouté leur nom.

Il existe plusieurs versions sur la date et l'origine de la fente ou des fentes car il y eut plusieurs réparations. Toujours est-il que la cloche sonna pour la dernière fois en 1855 alors qu'elle était déjà surnommée « Liberty Bell ». Était-ce la voix de la Liberté qui était étouffée ? À chacun d'en juger mais curieux symbole.

Selon la légende, cette cloche sonna le 4 juillet 1776 jour de la déclaration de l'indépendance américaine, mais il semble que ce ne fut pas le cas.

Cinquième et sixième cloches :

En 1876, pour le centenaire de la déclaration d'Indépendance ; une nouvelle cloche fut fondue en utilisant le métal de canons qui avaient servis durant la guerre contre les Anglais et pendant la guerre de Sécession (Civil War pour les Américains). Cette cloche fut appelée « Centennial Bell ». Elle sonna le 4 juillet 1876 pour le centenaire ainsi que pour l'exposition universelle qui se tint cette année là à Philadelphie. Elle fut ensuite refondue pour améliorer le son et se trouve depuis dans le clocher de « l'Independence Hall ». Elle est d'ailleurs visible depuis le Liberty Bell Center.

Compléments sur la Liberty Bell :

*Elle appartient à la ville de Philadelphie qui en a confié la gestion en 1948 au « National Park Service » fondé en 1916 et qui fête son centenaire cette année.

*Fin 1777, durant la guerre d'indépendance et à l'approche de l'armée anglaise, la cloche avait été transportée et cachée à Bethlehem (en Pennsylvanie à 75 kms de Philadelphie) puis dans une église allemande à Allentown (Pennsylvanie). Elle revint à Philadelphie en juin 1778 après le départ des Anglais.

*Entre 1885 et 1915, elle fit plusieurs voyages à travers les États-Unis à l'occasion de divers événements.

*C'est en 1898 que la cloche fut suspendue à un joug fabriqué avec de l'orme d'Amérique. Deux clous ont été ajoutés pour arrêter la progression de la fente actuelle.

*La Liberty Bell a été utilisée pour illustrer des monnaies (billets et pièces) ainsi que des timbres américains. Elle a été successivement un symbole pour les anti-esclavagistes, les féministes puis pour la défense du monde libre lors des 2 guerres mondiales et durant la guerre froide.

*En 1950, le gouvernement américain commanda 54 répliques de la Liberty Bell à la fonderie Paccard (à Sévrier en Haute-Savoie) dont une pour chacun des États des États-Unis.

*La fonderie Paccard a été fondée au printemps 1796. Elle continue d'ailleurs à fabriquer, pour les amateurs, des répliques de la Liberty Bell à différentes échelles : 1, 1/2, 1/6. (le modèle 1/6 est tout de même à 2706 euros, tarif avril 2016).

*L'une des répliques fondue le 11 mars 2015 fut exposée à l'auditorium de Lyon le 29 mai 2015 à l'occasion d'un concert donné par l'orchestre philharmonique de Philadelphie.

J.D. 9 mai 2016

La Liberty Bell, photos J.D. 22 avril 2016
La Liberty Bell, photos J.D. 22 avril 2016

La Liberty Bell, photos J.D. 22 avril 2016

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8 mai 2016 7 08 /05 /mai /2016 11:49

*Une compagnie de charpentiers fut constituée vers 1724 pour la ville et le comté de Philadelphie. Au début des années 1770, ils se construisirent des locaux qui existent encore et sont connus sous le nom de « Carpenters Hall ».

*A l'automne 1774, ils prêtèrent leurs locaux pour une réunion de représentants de 12 des 13 colonies anglaises d'Amérique. A ce stade, il s'agissait juste de dresser un cahier de revendications à adresser au roi d'Angleterre (George II).

*Cette réunion se tint du 5 septembre au 26 octobre 1774. Elle reste dans l'Histoire des États-Unis comme ayant constitué « le premier Congrès Continental ». C'est à cette occasion que le représentant de la Virginie (Patrick Henry) déclara : « Je ne suis pas Virginien mais Américain », phrase qui fait partie de l'Histoire américaine au même titre que le « Ich bin ein Berliner » de John Kennedy (le 26 juin 1963).

*En décembre 1775, eurent lieu, au second étage de la maison des charpentiers des réunions secrètes entre Benjamin Franklin, John Jay, Francis Daymond et Julien Achard De Bonvouloir, un agent secret travaillant pour le compte de la France. A la suite de ces réunions secrètes, un premier représentant ((Silas Deane) fut envoyé en France pour demander l'aide de Louis XVI contre les Anglais.

*Lorsque la guerre contre les Anglais prit de l'importance, une autre délégation fut envoyée à Louis XVI. Thomas Paine en fit partie. A la suite de quoi, cet Américain obtint la nationalité française et fut élu le 6 septembre 1792 député du Pas-de-Calais à la Convention Nationale. Voici, à ce sujet, ce qu'écrit Alphonse de Lamartine (dans « Histoire des Girondins » publiée en 1847, au livre trente-troisième, chapitre VI) :

« Payne avait été comblé d'égards par le roi lorsqu'il était venu à Paris pour implorer le secours de la France en faveur de l'Amérique. Louis XVI avait fait don de six millions à la jeune République. Payne n'eut ni la mémoire ni la convenance de sa situation. Ne pouvant s'énoncer en français à la tribune, il écrivit et fit lire à la Convention (le 20 novembre 1792) une lettre ignoble dans les termes, cruelle dans l'intention : longue injure jetée jusqu'au fond du cachot à l'homme dont il avait jadis sollicité la généreuse assistance et à qui il devait le salut de sa patrie. Considéré comme individu, cet homme n'est pas digne de l'attention de la République ; mais comme complice de la conspiration contre les peuples, vous devez le juger, disait Payne... ».

Pauvre Louis XVI, même ceux qu'il avait aidés lui crachaient dessus : « malheur aux vaincus » !

*Le 14 juin 1776, « l'Assemblée de Pennsylvanie » (organe contrôlé par les Anglais) ne put se réunir faute de participants.

*Le 18 juin 1776, dans la salle des Charpentiers, les délégués de Philadelphie et de 10 autres comtés convoquèrent un « corps extra judiciaire » pour nier l'autorité de « l'Assemblée de Pennsylvanie », approuver les résolutions du congrès de l'automne 1774 et commencer à recruter une milice armée pour combattre l'Angleterre.

*Fin septembre 1777, l'armée anglaise s'empara de Philadelphie, le congrès se transporta à Lancaster (autre ville de Pennsylvanie) puis à York avant de revenir à Philadelphie.

*C'est en juin 1778 que les Anglais durent évacuer la ville ; sur terre, ils étaient encerclés par l'armée de Washington et une flotte française commandée par le comte d'Estaing bloquait l'accès par la mer et la rivière Delaware.

*La guerre contre les Anglais, commencée en 1775 dura jusqu'en 1783. La France d'abord, puis l'Espagne et les Provinces Unies (ancien nom des Pays-Bas) envoyèrent troupes, armes et finances pour aider les Américains. Finalement vaincus, les Anglais signèrent le traité de Paris le 3 septembre 1783, par lequel ils reconnaissaient l'indépendance de leurs anciennes colonies d'Amérique.

*Philadelphie de manière générale et la Maison des Charpentiers de façon particulière tiennent donc une grande place dans l'Histoire des États-Unis.

*Aujourd'hui, les responsables du tourisme local savent d'ailleurs parfaitement utiliser l'Histoire pour attirer les visiteurs, mais on ne s'en plaindra pas.

J.D. 8 mai 2016

Maison des Charpentiers, photo J.D. 23 avril 2016

Maison des Charpentiers, photo J.D. 23 avril 2016

Maison des Charpentiers inscription intérieure, photo J.D. 23 avril 2016

Maison des Charpentiers inscription intérieure, photo J.D. 23 avril 2016

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7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 17:42

*William Penn, fils d'un amiral de la flotte anglaise (lui aussi nommé William Penn) naquit à Londres le 24 octobre 1644.

*Jeune (en 1667), il rejoignit « la Société des Amis », une dissidence de l’Église anglicane qui avait été fondée en 1648 par un nommé George Fox et qui avait commencé à se répandre en Angleterre et dans les colonies britanniques.

A partir de 1650, les membres de la Société des Amis furent aussi appelés « Quakers », et ce dernier terme finit par s'imposer.

Les Quakers contestaient l'utilité du clergé. Pour eux, il devait y avoir une relation directe entre Dieu et les croyants. Cela mit en fureur le clergé anglican qui obtint du pouvoir royal l'interdiction de cette mouvance puis dans un second temps leur persécution. On cite par exemple une femme nommée Mary Dyer qui fut pendue à Boston en 1660 pour son appartenance à cette communauté des Quakers.

Pour sa part, William Penn le jeune (par opposition à son père que l'on peut appeler William Penn l'Ancien comme pour les Pline ou les Caton) fut interné dans la tour de Londres de décembre 1668 à juillet 1669, toujours dans le cadre des persécutions contre les Quakers. Durant cette détention il rédigea un essai appelé « No Cross, No Crown » (ni croix, ni couronne) tout à fait dans l'esprit Quaker mais que les Anarchistes ne renieraient pas !

*Son père, William Penn l'Ancien, avait prêté d'importantes sommes d'argent à la royauté anglaise. A la mort de celui-ci le 16 novembre 1670, William Penn le Jeune qui était sorti de prison, alla négocier avec le roi d'Angleterre Charles II : l'annulation de la dette contre un territoire en Amérique. Le roi ne se fit pas prier et le 4 mars 1681, il octroya à William Penn un vaste territoire en Amérique.

*William Penn traversa l'Atlantique, dès 1681, remonta la rivière Delaware et s'arrêta dans un lieu situé aujourd'hui dans la ville de Philadelphie (Philadelphia pour les Américains) et appelé « Penn's Landing ».

*Le territoire cédé à William Penn était occupé par des Indiens : la tribu Delaware. William Penn eut l'intelligence et l'habileté de rencontrer le chef Delaware (Tamanend), de négocier avec lui et d'indemniser les Indiens bien qu'il n'en ait pas l'obligation au regard des lois anglaises. Grâce à cela, il put s'installer tranquillement, fonder une ville et une colonie qu'il administra au nom de la couronne britannique.

*La colonie :

Le territoire de Penn a 119.000 km² de superficie (soit l'équivalent d'un cinquième du territoire français métropolitain, pour donner un ordre de comparaison) , il lui donna son nom : Penn auquel il ajouta une référence au dieu romain Silvain dieu des bois et divinité rurale. Dans l'esprit, on peut dire que le nom « Pennsylvania » signifie : territoire écologique fondé par Penn.

Penn administra cette colonie au nom de la couronne anglaise et en fit une des treize colonies anglaises sur l'actuel territoire des États-Unis.

Actuellement la Pennsylvanie est l'un des 50 États des États-Unis avec une population d'environ 13 millions d'habitants.

*La ville :

Entre les rivières Delaware (Delaware River) et Schuykill (Schuykill River), Penn fonda sa capitale en 1682 et lui donna le nom de Philadelphia (Philadelphie pour les Français), des racines grecques « Philein » qui veut dire ami comme dans « philanthrope », « francophile » etc et « adelphos » qui signifie « frères » Le nom qu'il donna à sa ville voulait dire qu'il souhaitait une cité fraternelle (Brotherly Love) ce qui était encore tout-à-fait dans l'esprit des Quakers. Tolérante, cette cité attira rapidement beaucoup de monde, d'autant qu'elle est parfaitement située à mi-chemin, ou pratiquement, de New-York et de Washington, avec par la Delaware un débouché sur l'Atlantique. Elle devint la capitale de la nouvelle colonie, laquelle prit une part très importante dans l'indépendance américaine, un siècle après sa fondation (ce qui sera l'objet d'une autre note). Durant 10 années, pendant la construction de la ville de Washington, Philadelphie fut la capitale des États-Unis (de 1790 à 1800), elle céda alors son rôle de capitale de la Pennsylvanie, d'abord à Lancaster jusqu'en 1812 puis à Harrisburg qui l'est toujours malgré que Philadelphie soit une ville plus importante.

C'est à Philadelphie que fut proclamée le 4 juillet 1776 l'indépendance des États-Unis (ce qui entraîna la guerre avec l'Angleterre), que fut adoptée la Constitution américaine le 17 septembre 1787, que fut réuni le premier parlement américain (aujourd'hui « Congress Hall », à l'étage où se trouvent les locaux du premier Sénat américain, des portraits de Louis XVI et de Marie-Antoinette sont toujours conservés), et c'est à Philadelphie que furent élus les 2 premiers Présidents américains : George Washington en 1793 et John Adams en 1797. On notera que le premier gouvernement américain s'était installé à New-York avant de se transférer à Philadelphie en 1790. George Washington avait donc eu un premier mandat de Président dès 1789 commencé à New-York.

William Penn : postérité :

William Penn mourut en Angleterre le 30 juillet 1718. Il eut 2 épouses successives qui eurent chacune 2 enfants. Pendant qu'il était gouverneur de la colonie anglaise de Pennsylvanie, il rédigea un document intitulé « Essai d'un projet pour rendre la paix à l'Europe solide et durable ». Il semble qu'il n'existe plus qu'un seul exemplaire de l'édition de 1693 conservé à Oslo dans la bibliothèque de l'Institut Nobel.

William Penn a sa statue en bronze sculptée par Calder en 1886 et qui trône au sommet de la mairie (City Hall) de Philadelphie à 167 mètres de haut. Voir illustration.

J.D. 7 mai 2016

William Penn au sommet de City Hall, photos Claire Legrand, 22 avril 2016
William Penn au sommet de City Hall, photos Claire Legrand, 22 avril 2016

William Penn au sommet de City Hall, photos Claire Legrand, 22 avril 2016

navire à Penn'sLanding, photo J.D. 22 avril 2016

navire à Penn'sLanding, photo J.D. 22 avril 2016

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5 mai 2016 4 05 /05 /mai /2016 19:15

En 1949, la France fit parvenir une série de cadeaux venant des provinces françaises, à chacun des États des États-Unis en reconnaissance de l'intervention américaine durant les deux guerres mondiales.

Première guerre mondiale :

C'est en effet le 6 avril 1917 que le président américain Woodrow Wilson déclara la guerre à l'Empire allemand. On remarque curieusement les initiales de ce Président (W.W.) comme dans World War 1 (première guerre mondiale, en abrégé WW1)

A partir de juin 1917, 2 millions de soldats américains, répartis dans 42 divisions, débarquèrent sur le sol français, renversant le rapport de force avec l'Empire allemand et permettant la victoire ; d'autant que 2 autres millions de soldats se préparaient à renforcer les effectifs américains, ce qui conduisit les Allemands à capituler en novembre 1918.

Sur la terre française, les Américains eurent 127.500 tués et 205.700 blessés en 1917/1918.

Seconde guerre mondiale :

Les États-Unis entrèrent dans cette guerre après l'attaque japonaise sur Pearl Harbor le 7 décembre 1941. Ils mobilisèrent 10 millions de soldats. L'intervention américaine commença sous la présidence de Franklin Roosevelt (élu Président en 1932, 1936 et 1940, à ne pas confondre avec Théodore Roosevelt Président en 1901, réélu en 1904), et se termina sous celle d'Harry Truman.

Pour ce qui concerne le front contre l'Allemagne nazie, rappelons principalement : le débarquement en AFN en novembre 1942, celui de Sicile en juillet 1943, celui de Normandie le 6 juin 1944 et enfin celui de Provence le 15 août 1944.

Les cadeaux :

L'envoi de ces cadeaux aux États-Unis en 1949 est rappelé par le mensuel de Caroline du Nord « Our State » d'avril 2016 qui consacre à l'événement un grand article et plusieurs photos. Voir illustration

Le wagon destiné à la Caroline du Nord arriva en gare de Raleigh (capitale de l’État de Caroline du Nord) le 8 février 1949 en présence de personnalités françaises (dont le nom n'est pas précisé), de vétérans américains de la première guerre mondiale, d'un vétéran de la guerre de sécession (Civil War pour les Américains de 1861 à 1865) nommé R.V. Collie qui avait fêté ses 105 ans le 6 février 1949, du Gouverneur de la Caroline du Nord (Kerr Scott), de militaires de Fort Bragg (en Caroline du Nord)…

Le wagon contenait plus de 52.000 cadeaux rangés dans des caisses en bois. Parmi ces cadeaux : 2 vases confectionnés dans les tranchées de Verdun avec des bases d'obus de 75 et donnés par un rescapé de cette bataille nommé Paul Laval de Paris, un drapeau français qui avait flotté sur la tour Eiffel le 8 mai 1945, une soierie donnée par un habitant de Lyon, des portraits d'Abraham Lincoln, de Napoléon, de Marie-Antoinette …

Le wagon lui-même avait servi durant la guerre de 14 pour véhiculer 40 hommes et 8 chevaux. Ce wagon qui fut restauré dans les années 1960, figure depuis 1981 dans le musée des transports de Spencer (ville presque au centre de la Caroline du Nord). Beaucoup de wagons arrivés dans d'autres Etats ont été détruits par le temps ou le vandalisme, celui de Caroline est donc un témoignage rare.

La liste détaillée de l'envoi est conservée au musée d'histoire de la ville de Raleigh.

J.D. 5 mai 2016

photo publiée dans "Our State" d'avril 2016

photo publiée dans "Our State" d'avril 2016

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6 avril 2015 1 06 /04 /avril /2015 17:23

Tout le monde connaît Auguste Bartholdi pour la statue de la Liberté que tous les touristes vont visiter à New-York. Mais ce Bartholdi fut le créateur qu'un grand nombres d’œuvres que l'on trouve un peu partout mais dont la plupart du temps les gens ignorent l'auteur.

Auguste Bartholdi : Il naquit à Colmar le 2 août 1834 sous le nom de Frédéric Auguste Bartholdi, d'une famille originaire de la Rhénanie allemande. Après le décès de son père en 1836, sa mère s'installa à Paris (rue des Marchands, aujourd'hui musée Bartholdi ) tout en conservant sa maison de Colmar à laquelle Auguste restera attaché ainsi qu'à sa ville natale. Cette maison de Colmar fut transformée en musée Bartholdi en 1922. Il étudia au lycée Louis le Grand à Paris et fut bachelier en 1852.

Il fut ensuite l'élève du peintre Arry Scheffer (1795/1858), de l'architecte Viollet-le-Duc (1814/1879) et du sculpteur Antoine Etex (1808/1888). Il fit un premier voyage en Egypte et au Yémen en 1855. Il reviendra en Egypte en 1869 et proposera une statue colossale sur le thème de « l'Egypte éclairant l'Orient » pour orner l'entrée du canal de Suez. Cela n'eut pas de suite en Egypte mais devint la statue de la Liberté à New-York.

Durant la guerre de 1870, il fut d'abord adjudant-major dans la garde nationale de Colmar puis aide de camp de Garibaldi (sur l'intervention de Garibaldi en France durant la guerre de 1870, voir la fin de la note N°1 : http://jean.delisle.over-blog.com/article-reunion-de-la-savoie-et-de-l-arrondissement-de-nice-a-la-france-en-1860-55731847.html

Il signa les sculptures de son nom mais ses peintures sous le pseudonyme d'Amilcar Hasenfratz, nom originaire de l'est qui veut dire « face de lièvre ». On ne sait pas pour quelles raisons il prit ce pseudonyme.

Il épousa le 15 décembre 1875 Jeanne-Emilie Baheux de Puysieux. Mariage célébré aux Etats-Unis à Newport dans l'Etat de Rhode Island (au nord de New-York). Ils n'eurent pas de descendance.

Il fut admis à la loge « Alsace-Lorraine » à Paris où il fut initié le 14 octobre 1875. Cette loge affiliée au Grand Orient de France eut des membres prestigieux (Voltaire, La Fayette, Joseph Bonaparte, puis Emile Combes, Paul Doumer, Félix Faure, Jules Ferry, Léon Gambetta, Rouget de Lisle, Victor Hugo....) ce qui ouvrit à Bartholdi un champ d'importantes relations. Il décéda le 4 octobre 1904 à Paris et fut inhumé au cimetière du Montparnasse.

Ses principales œuvres :

I à Colmar :

Bartholdi réalisa plusieurs œuvres pour sa ville natale :

*bas-relief de Françoise de Rimini : personnage de la Divine Comédie de Dante (au chant V de l'Enfer), œuvre de 1852, au musée Bartholdi de Colmar. Francesca da Rimini (vers1255/vers1285) fut mariée vers 1275 avec Gianciotto Malatesta. Elle eut une liaison avec son beau-frère (Paolo Malatesta). Le mari surprenant les amants les poignarda tous les deux.

*le monument au général Rapp (inauguré le 31 août 1856, démantelé en 1940, restauré et inauguré une seconde fois le 2 février 1946), : Jean Rapp (1771/1821) originaire de Colmar fut général de division dans la cavalerie et aide de camp de Napoléon. Il se distingua dans de nombreuses batailles dont Austerlitz. Sa statue de 3,50 mètres de haut est en bronze sur un socle de granit de 4,20 mètres de haut. Il est situé sur la Grand Place de Colmar (place Rapp).

*la statue de Martin Schongauer (statue de 2,25 mètres de haut en grès rose des Vosges réalisée en 1863) Il s'agit d'un hommage à un peintre et graveur né à Colmar (1445/1491). Au musée Unterlinden de Colmar (rue Unterlinden). A l'origine, la statue surmontait une fontaine qui fut démembrée en 1958. La statue seule fut à nouveau inaugurée le 29 juin 1991

*monument à l'amiral Armand Joseph Bruat (inauguré le 21 août 1864, détruit en septembre 1940, remis en 1958), place du Champ de Mars. Ce Bruat né à Colmar en 1796 fit une brillante carrière dans la marine. Il participa entre autres à la bataille de Navarin en 1827 et à la guerre de Crimée en 1855. Il fut un moment gouverneur des Etablissements français de l'Océanie. Il mourut du choléra en 1855 à Messine

*le génie funèbre : bronze de 1866 dans l'escalier du lycée Bartholdi 9 rue du Lycée à Colmar. Il s'agit d'une sculpture en bronze de 78 cms de haut faite par Bartholdi à la demande de son ami Auguste Nefftzer qui avait perdu son fils Georges le 6 septembre 1865. Il fut inhumé au cimetière de Montmartre à Paris. Les petites filles d'Auguste Nefftzer firent don de la sculpture à Colmar. L'inauguration à Colmar eut lieu le 24 février 1957.

*le petit vigneron alsacien : sculpture en bronze de 1,70 mètre de haut inaugurée le 15 août 1869 d'abord à l'angle de la rue des Vignerons et de la rue des Ecoles, dans une niche. Remplacée par une copie en 1986 tandis que l'original est au musée Bartholdi de Colmar (30 rue des Marchands). Une autre copie a été réalisée et offerte à la ville de Princeton (dans le New-Jersey, au sud de New-York) lors du jumelage avec Colmar le 15 décembre 1986.

*monument funèbre des gardes nationaux tués en 1870 au cimetière de Ladhof en 1872. Trois membres de la garde nationale de Colmar (Joseph Voulminot, Joseph Wagner et Linck) furent tués le 14 septembre 1870 sur le pont de Horbourg lors de l'arrivée des Prussiens à Colmar. Le monument en grès rose des Vosges et bronze, fut enlevé en 1916, gardé au musée Bartholdi, remis en place et inauguré le 23 mars 1919, enlevé à nouveau en septembre 1940 et remis à la Libération

*fontaine de Jean Roesselmann en 1888, place des Six-Montagnes-Noires. Ce Roesselmann fut prévôt de la ville de Colmar au XIIIe siècle. Sa statue en bronze fut déposée en 1943 et remise en 1945. Elle est placée sur un monument de pierres blanches orné de 4 poissons en bronze qui servent de déversoir.

*monument Gustave Adolphe Hirn en 1894, Bd du Général Leclerc, square Hirn ou square de la Chapelle Saint Pierre. Ce Hirn (1815/1890) fut industriel, physicien et violoniste. Il s'agit d'une statue en bronze sur un socle en granit rouge réalisé par Albert Hatz de Colmar

*monument fontaine au baron Lazare de Schwendi place de l'Ancienne Douane en 1898. Schwendi (1522/1583) fut diplomate et général au service de Charles Quint.

*Adieu au pays groupe en plâtre en 1900, de 1,30 mètre de haut au musée Bartholdi de Colmar pour commémorer l'exil d'Alsaciens et de Lorrains suite à l'annexion par l'Allemagne après la guerre de 1870

*les grands soutiens du monde : statue allégorique en bronze représentant la justice, le travail et la patrie soutenant le monde, réalisée en 1902 et installée au musée Bartholdi en 1909

*le tonnelier alsacien sculpture en étain réalisée en 1902 et placée au couronnement de la maison des Têtes 19 rue des Têtes

*quatre statues allégoriques : L'Orfévrerie, la Gravure, la Peinture et l'Etude, réalisées en 1861 : au musée Bartholdi. Deux copies (la Gravure et l'Orfévrerie) ont été achetées en 1992 par le musée de la vie romantique (16 rue Chaptal Paris 9e)

A Colmar, il y a une rue Bartholdi, un musée Bartholdi, un lycée Bartholdi (ancien collège royal, devenu en 1856 lycée impérial) , un restaurant Bartholdi

II-Ailleurs en France :

*monument du général Jean-Thomas Arrighi de Casanova (1778/1853) en 1867 à Corte (Corse). Né à Corte il fut général de division dans la cavalerie et duc de Padoue

*à Gambetta les Alsaciens reconnaissants : en 1872, au musée Henri-Martin à Cahors (Lot), bronze sur socle de marbre rouge : un femme tient dans ses bras son mari décédé + un enfant

*statue de Vauban place d'Armes à Avallon (Yonne), fut inaugurée le 26 mars 1873 en présence de Denfert-Rochereau (voir ci dessous à Lion de Belfort). Il s'agit d'une statue en bronze de 3 mètres de haut sur un socle de 3 mètres de haut également en granit gris de Saint Léger-Vauban (village natal de Vauban dans l'Yonne où se trouve une autre statue de Vauban mais qui n'est pas de Bartholdi). Une étude réduite de 57 cms de haut se trouve au musée Bartholdi de Colmar

*statue de Jean-François Champollion dans un bloc de marbre de 2 mètres de haut en 1875 dans la cour du collège de France rue des écoles à Paris (5e). La statue représente un Champollion pensant , un pied sur une tête de pharaon. En 1905, la veuve de Champollion fit don à la ville de Grenoble du plâtre original qui fut à partir de 1930 au lycée Champollion et subit de nombreux outrages de la part des générations successives d'élèves. Au musée de Grenoble depuis 1994. Une restauration a été effectuée et un double a été reproduit numériquement.

Jean-François Champollion naquit à Figeac le 23 décembre 1790. Il vint rejoindre son frère aîné (Jacques-Joseph) à Grenoble le 27 mars 1801. Il est surtout connu pour avoir déchiffré les hiéroglyphes en septembre 1822. Egyptologue, il s'intéressa aussi aux Etrusques. C'est lui qui organisa la première collection au musée égyptien de Turin (musée considérablement agrandi qui a réouvert le 1er avril 2015). Il mourut à Paris le 4 mars 1832. Un musée qui lui est consacré à Figeac a été inauguré le 19 décembre 1986. Une maison qui appartint à Jacques-Joseph (à Vif au sud de Grenoble) est la propriété du Conseil Général de l'Isère depuis 2001 a aussi été transformée en musée Champollion. Fermée depuis plusieurs années pour restauration ; la date de sa réouverture semble digne des énigmes du sphinx.

*sculpture dédiée aux défenseurs de Brisach en 1875 à Neuf-Brisach (Haut-Rhin) à la porte de Bâle

*monument à Gribeauval : en 1879, au musée de l'armée à Paris . Jean-Baptiste Vaquette de Gribeauval fut officier et ingénieur. Né à Amiens le 15 septembre 1715 et mort à Paris le 9 mai 1789. Il réforma l'artillerie française et fut Maréchal de camp.

*le lion de Belfort terminé en 1879 sur la colline de la citadelle . Il s'agit d'une sculpture dans un bloc de grès rose de Pérouse (territoire de Belfort) sur un piédestal en rocaille. L’œuvre mesure 11 mètres de haut sur 22 de longueur. Elle symbolise la résistance de Belfort lors du siège de la ville par les Prussiens de décembre 1870 à février 1871. Résistance conduite par le colonel Denfert-Rochereau. Le monument a été classé aux Monuments Historiques le 20 avril 1931. Une inauguration officielle a été effectuée seulement le 18 septembre 2011. Une réplique se trouve place Denfert-Rochereau à Paris depuis 1880 et une autre à Montréal square Dorchester. La réplique de Paris est en cuivre martelé et mesure 4 mètres de haut sur 7 mètres de longueur. Au musée d'histoire de Belfort, depuis mars 2011, 6 salles sont consacrées à Bartholdi.

Personnellement j'aurais plutôt mis le lion à Lyon mais enfin...

*Monument à Rouget De Lisle à Lons le Saunier (Jura) inauguré le 27 août 1882, restauré en 1991 en prévision du bi-centenaire de la composition de la Marseillaise. Il s'agit d'une statue en bronze de 2,80 mètres de haut sur un socle en pierres. Sur Rouget De Lisle voir la note N° 49 http://jean.delisle.over-blog.com/article-rouget-de-lisle-le-et-la-86379435.html

*statue de Diderot à Langres (Haute Marne) en 1884 pour le centenaire de la mort de Diderot. Cette statue a été rénovée en 2008 avec une inauguration le 14 juin 2008.

Denis Diderot né à Langres le 7 octobre 1713, au 9 place Chambeau (place Diderot depuis 1884) décédé à Paris le 31 juillet 1784 fut philosophe, écrivain, romancier, critique d'art, traducteur... Sa statue est en bronze sur un piédestal cylindrique en pierre place Diderot. Diderot est surtout connu pour être le principal auteur avec d'Alembert de « l'Encyclopédie » réalisée de 1751 à 1772 qui comprend 28 volumes résumant les connaissances de l'époque avec 71.800 articles et 2885 gravures. Aux pieds de Diderot, la statue de Bartholdi, représente les volumes de l'Encyclopédie. Fin 2013, la ville de Langres a ouvert une « maison des Lumières » dédiée à Denis Diderot

*monument de Gustave Jundt en 1885 au cimetière du Montparnasse à Paris. Gustave Jundt fut peintre (Strasbourg 1830, Paris 1884)

*fontaine Bartholdi à Reims en 1885 : 3 cariatides soutenaient une vasque d'où coulait l'eau. Cette fontaine fut détruite durant la guerre de 14

*monument funéraire de Paul Bert à Auxerre (Yonne) en 1888. Ce Paul Bert naquit à Auxerre en 1833, il fut Résident Général au Tonkin et mourut à Hanoi en 1886

*Monument funéraire d'Emile Hubner à Mulhouse (Haut-Rhin) en 1890. au cimetière de l'avenue du Repos. Ce Hubner (1821/1888) fut ingénieur et industriel

*Léon Gambetta à Sèvres (Hauts-de-Seine) statue en bronze inaugurée le 8 novembre 1891. La statue est placée au dessus de 2 groupes en marbre représentant l'Alsace et la Lorraine. En 1920, le cœur de Gambetta a été déposé dans un soubassement du monument. Le monument a été classé aux Monuments Historiques le 3 juin 1991. Il est situé près de la maison des Jardies qui fut occupée par Balzac de 1838 à 1840 et achetée par Gambetta en 1878. C'est là qu'il décéda le 31 décembre 1882. La maison fut ensuite donnée à l'Etat qui la transforma en musée consacré à Balzac et surtout à Gambetta.

Gambetta naquit à Cahors (Lot) le 2 avril 1838 et commença une carrière politique après avoir été avocat. Il fut membre du gouvernement de défense nationale après la défaite de Sedan et l'abdication de Napoléon III ; Paris étant assiégé par les Prussiens, Gambetta se rendit célèbre à l'époque en quittant Paris en ballon le 7 octobre 1870 pour rejoindre des membres du Gouvernement qui étaient à Tours. Il fut Ministre de l'Intérieur de septembre 1870 à octobre 1881, Président de la Chambre des Députés de janvier 1879 à octobre 1811 et enfin Président du Conseil de novembre 1881 à janvier 1882.

*la fontaine de la place des Terreaux à Lyon : inaugurée en septembre 1892,

4,85 mètres de haut, 15 mètres de diamètre, comprend une armature en fer attribuée à Eiffel, du plomb et de la pierre. Poids total : 360 tonnes dont 21 tonnes de plomb.

Elle représente (après coup) une femme (la France) sur un char tiré par 4 chevaux (les 4 fleuves français). Elle a été classée aux Monuments historiques le 29 septembre 1995.

Une restauration est programmée à partir de 2015, durée 16 mois, coût prévisionnel 2.750.000 euros. La fontaine a été déplacée dans le cadre d'une restauration de la place des Terreaux.

Cette fontaine avait initialement été prévue pour Bordeaux qui la refusa parce que jugée trop chère. C'est Lyon qui la récupéra.

Les Lyonnais pourraient en faire une fable et l'appeler « la fable de la fontaine ». Quant aux habitants de la place des Terreaux, ils pouvaient s'auto-proclamer : « les gens de la fontaine ».

*statues de La Fayette et Washington en 1895 à Paris square des États-Unis (16e). Washington comme La Fayette était franc-maçon.

*George Washington naquit le 22 février 1732. Il prit le commandement des troupes américaines lors de la guerre d'indépendance contre les Anglais. Il fut élu premier président des Etats-Unis en 1789 et réélu en 1793. Il mourut le 14 septembre 1799 sans avoir voulu un troisième mandat.

Après son élection en avril 1789, il résida d'abord à New-York, puis le « Residence Act » de juillet 1790 fixa la capitale du nouvel Etat à Philadelphie pour 10 ans, c'est-à-dire le temps de construire une nouvelle capitale. Ce fut George Washington qui posa la première pierre de la Maison Blanche à Washington le 13 octobre 1792 pour le trois-centième anniversaire de l'arrivée en Amérique de Christophe Colomb. Le statut de la nouvelle capitale fut défini par «l'Organic Act » du 27 février 1801. Ce fut John Adams qui fut le premier président à occuper la Maison Blanche à compter du 11 juin 1800, mais George Washington a donné son nom à la capitale des Etats-Unis d'abord appelée « Federal city » ( cité fédérale ). Les plans de la nouvelle ville furent l’œuvre de l'architecte français Pierre Charles L'Enfant.

Le nom de Washington a également été donné à l'un des 50 Etats des Etats-Unis : l'Etat de Washington qui est devenu le quarante-deuxième Etat des Etats-Unis le 11 novembre 1889. Il est situé au nord-ouest des Etats-Unis avec le Canada en frontière Nord et le pacifique en frontière Ouest. Cet Etat de 184.824 km2 (le tiers de la France) a une population d'environ 7 millions d'habitants. Sa capitale est Olympia même si Seattle est plus peuplée et plus connue.

La capitale Washington n'appartient à aucun des 50 Etats, mais fait partie du district de Colombia (district of Colombia) (nom donné en l'honneur de Christophe Colomb). Pour éviter la confusion entre la capitale et l'Etat de Washington, la capitale s'écrit toujours « Washington D.C. ».

George Washington est décédé sans savoir qu'il avait donné son nom à la capitale et à l'un des Etats de l'Amérique.

*En ce qui concerne La Fayette (Gilbert du Motier marquis de La Fayette), il naquit dans la Haute-Loire le 6 septembre 1757. Après une formation militaire il s'embarqua ,sur son initiative personnelle, en 1777 à bord du navire « La Victoire » armé de 2 canons, avec 30 hommes d'équipage et quelques milliers de fusils pour aider les Américains dans leur guerre contre les Anglais. Arrivé le 13 juin 1777, il rencontra George Washington le 1er août et devint son aide de camp avec le titre de major général. Rentré en France en 1779, il repart aux Etats-Unis en 1780 à bord de « l'Hermione ». Entre-temps, La France a accordé son soutien officiel aux Américains (traité de Paris du 6 février 1778) et a envoyé des troupes commandées par Rochambeau et l'Amiral de Grasse. La Fayette participe à la tête des troupes de Virginie à la bataille de Yorktown le 17 octobre 1781 qui voit la défaite des Anglais et permet l'indépendance des Etats-Unis. La Fayette fut fait citoyen du Maryland le 28 décembre 1784. Rentré en France, durant la période révolutionnaire, il se retrouva à la tête de l'armée de l'Est puis du Nord. Il est fait prisonnier par les Autrichiens qui le livrent aux Prussiens. Détenu dans des conditions très difficiles, il sera libéré sur intervention de Bonaparte. Après la défaite de Waterloo, il proposa son aide à Napoléon pour lui faire gagner les Etats-Unis. Mais Napoléon préféra se livrer aux Anglais.

La Fayette mort à Paris le 20 mai 1834 reste le symbole de l'alliance et de l'amitié franco-américaine.

*statue de Vercingétorix place de Jaude à Clermont-Ferrand 1903. Il s'agit d'une statue équestre de 4 mètres d'envergure de Vercingétorix à Gergovie (victoire sur le célèbre César en juin -52). Cette sculpture est juchée à 8 mètres du sol sur un piédestal à 6 colonnes. Elle fut inaugurée le 12 octobre 1903 en présence d'Emile Combes alors président du Conseil et du général André ministre de la guerre. Vaincu à Alésia, Vercingétorix fut emmené à Rome pour figurer au triomphe de César. Il fut exécuté le 26 septembre -46 à l'âge de 26 ans.

L'inauguration à Clermont-Ferrand fut suivie d'un banquet qui se termina en pugilat qui a dû rester célèbre dans la mémoire locale.

*monument des 3 sièges : à Belfort place de la République. Œuvre posthume dessinée, voulue et commencée du vivant de Bartholdi mais terminée par les sculpteurs Noël et Dechin et inaugurée le 15 août 1913. Ce monument rend hommage :

au commandant Legrand (1759/1824) qui soutint le siège de Belfort en 1813,

au général Lecourbe (1759/1815) qui soutint le siège de Belfort en 1814,

au colonel Denfert-Rochereau (1823/1878) pour le siège de 1870/1871

Le monument comprend une partie centrale représentant la France et Belfort reposant sur 3 assises de pierres en grès rouge provenant des anciennes fortifications de Vauban ; cette partie centrale est entourée de 3 statues à la mémoire de Legrand, Lecourbe et Denfert-Rochereau.

III-Hors de France :

*monument funéraire de Gustave Salzmann 1872 (à Lancy, canton de Genève Suisse) peintre né à Colmar en 1811, décédé en Suisse à Nyon en 1872

*4 anges trompettistes dans l'église unitarienne baptiste de Boston (Massachusetts) en 1874

*monument à La Fayette en 1876, statue en bronze à Union Square à New-York

*fontaine du Capitole au parc Bartholdi (près du Capitole) à Washington 1878. Cette fontaine a été réalisée d'abord pour l'exposition universelle de Philadelphie. Elle est en bronze et 9,10 mètres de haut. Ornés de luminaires éclairés d'abord au gaz, ils furent électriques à partir de 1915

*statue de la Liberté à New-York inaugurée le 26 octobre 1886 sur l'île « Liberty Island » dont le nom primitif fut « Oyester Island » (l'île aux huitres) puis Bedloe's Island avant que l'usage ne l'appelle « Liberty Island », nom qui fut officiellement confirmé en 1956.

Le socle est l’œuvre de l'américain Morris Hunt. Bartholdi travailla 20 ans sur cette statue mais en réalisant bien d'autres ouvrages entre temps. Les fondations furent réalisées d'octobre 1883 à début août 1886. Une cérémonie de pose de la première pierre du socle, se déroula le 5 août 1886 et fut présidée par William A. Brodie Grand-Maître de la loge de l'Etat de New-York. Ce socle d'une hauteur de 47 mètres est constitué de béton et de pierres, recouvert de pierres granitiques du Connecticut (les piliers du pont de Brooklyn sont fabriqués avec la même pierre). Le socle d'un volume de 12.200 mètres cubes pèse 27.000 tonnes.

La statue elle-même, en cuivre, de 46 mètres de hauteur pèse 88 tonnes plus l'armature en fer (œuvre de Gustave Eiffel) qui pèse 130 tonnes.

Bartholdi réalisa d'abord des modèles en plâtre : un de 1,20 mètre puis un de 2,40 mètres et enfin un de 8,50 mètres avant de passer à la réalisation définitive. La statue fut réalisée en 12 morceaux qui furent assemblés en France à titre d'essai avant d'être démontés et expédiés aux États-Unis et remontés sur place.

Des souscriptions publiques en France et aux États-Unis furent organisées pour assurer le financement.

On trouve des copies en modèle réduit de la statue de la Liberté dans plus de 20 pays dont les Etats-Unis dans une trentaine de villes et en France dans plus de 20 villes :

à Blérancourt dans l'Aisne, à Nice (quai des Etats-Unis, installée en février 2014), à Narbonne (Aude), à Saint Affrique (Aveyron), à Angoulême (Charente) à Plaintel (Côtes-d'Armor), à Bordeaux et Soulac-sur-Mer (Gironde), à Lunel (Hérault), à Roybon (Isère, statue de 3 mètres de haut installée en 1906), à Saint-Etienne (Loire), à Cleguerec, Gourin et Ploeren (Morbihan), à Cambrin (Pas-de-Calais), à Colmar (2 statues dont une de 12 mètres de haut inaugurée le 4 juillet 2004 pour le centenaire de la mort de Bartholdi), à Lyon (au musée des Beaux-Arts), à Barantin et Ourville-en-Caux (Seine-Maritime), à Rozey-en-Brie (Seine-et-Marne), à Saint Cyr-sur-Mer (Var), à Poitiers (Vienne), à Chateauneuf-la-Fôret (Haute-Vienne), sans oublier Paris dans le jardin du Luxembourg, au musée d'Orsay et à l'extrémité aval de l'île aux Cygnes (inaugurée par Sadi Carnot le 4 juillet 1889) ainsi que la réplique de la flamme de la statue de la Liberté place de l'Alma.

*Christophe Colomb à Chicago en 1893. Statue de 2 mètres de haut fondue en argent massif.

Christophe Colomb naquit à Gênes en 1451. Il effectua 4 voyages entre l'Europe et l'Amérique pour le compte des rois d'Espagne. Le premier commença le 3 août 1492. C'est le 12 octobre que l'équipage, qui commençait à désespérer, aperçut la terre et le 13 qu'il débarquait. Colomb venait de découvrir l'Amérique en croyant être arrivé aux Indes en passant par l'Ouest. Il mourut à Valladolid le 20 mai 1506 sans savoir qu'il avait découvert un nouveau continent. Il est inhumé dans la cathédrale de Séville.

*La Suisse secourant Strasbourg à Bâle en 1895. Il s'agit d'un groupe de 4 personnages symbolisant : Strasbourg, la Suisse, l'amour de la patrie et un enfant.

*Monument des soldats français morts à Schinznach en 1901. Il s'agit d'un monument à la mémoire de 22 soldats français de l'armée de Bourbaki qui sont morts en 1871 à l'hôpital de Schinznach (canton d'Argovie en Suisse) qui les avait accueillis. Ils sont au cimetière de Birr-bei-Brugg. Le monument représente une victoire ailée en bronze.

IV-les peintures

Les tableaux de Bartholdi sont moins nombreux et moins connus que ses sculptures. En voici quelques-uns :

*1851 : « Horse Guards » crayon de graphite, encre aquarelle et lavis sur papier, 22,5 centimètres sur 14 au musée Bartholdi de Colmar

*1856 : « Trois cavaliers arabes » au musée Bartholdi de Colmar

*1860 : « café sur les bords du Nil » au musée Bartholdi de Colmar

*1869 : « Ismaïl Pacha » dessin du vice-roi d'Egypte au musée Bartholdi de Colmar

*1869 : « l'Egypte éclairant l'Orient » dessin au musée Bartholdi de Colmar

*1872 : « Green River » aquarelle de 34,5 centimètres sur 21,5, au musée Bartholdi de Colmar

En guise de conclusion :

La liste ci-dessus est loin d'être exhaustive. En l'état, elle donne néanmoins une idée de l'importance de l’œuvre de Bartholdi dans laquelle les sujets historiques tiennent une grande place. Certains personnages sculptés (ou tous?) étaient Francs-maçons. Il serait intéressant de savoir si les responsables des collectivités qui lui passèrent des commandes avaient un lien avec la Maçonnerie. Mais cela dépasse mes capacités de recherche.

Il me semble qu'en France Auguste Rodin (1840/1917) ou Camille Claudel (1864/1943) sont beaucoup plus connus comme sculpteurs que Bartholdi et pourtant son œuvre est immense et internationale.

En m'inspirant d'un vers célèbre de Victor Hugo, je dirais que l’œuvre de Bartholdi caractérise « le geste auguste du sculpteur » ou si l'on préfère « le geste du sculpteur Auguste ».

J.D. 6 avril 2015

Monument à La Fayette à New-York

Monument à La Fayette à New-York

le lion de Belfort

le lion de Belfort

fontaine Bartholdi place des Terreaux à Lyon, photo J.D. 2 août 2015
fontaine Bartholdi place des Terreaux à Lyon, photo J.D. 2 août 2015

fontaine Bartholdi place des Terreaux à Lyon, photo J.D. 2 août 2015

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