histoire et tourisme

Places touristiques  à Rome

*place Saint Pierre (San Pietro) : cette place dessinée par Bernin fut réalisée de 1656 à 1667. En son centre, un obélisque égyptien du premier siècle avant J.C, apporté à Rome en l’an 37 et dressé sur la place Saint Pierre en 1585. Il fait partie des 13 obélisques égyptiens ramenés à Rome par des empereurs ou des papes.

La place précède la basilique Saint Pierre réputée édifiée à l’emplacement où fut crucifié l’apôtre Pierre. La première église sur cet emplacement date de l’empereur Constantin (quatrième siècle). La première pierre de l’édifice actuel fut posée le 18 avril 1506 et les travaux durèrent 120 ans durant lesquels régnèrent 20 papes et se succédèrent 10 architectes (dont Bramante, Michel-Ange...).

En direction du château Saint Ange (mausolée de l’empereur Hadrien), la place Saint Pierre se prolonge par la place Pie XII. Un passage construit au IXe siècle (le Passetto) permet de relier le Vatican au château Saint Ange en sécurité.

*place de Trevi : cette place se trouve devant la célèbre fontaine réalisée à partir de 1762 avec en son centre la figure de l’Océan. A l’origine elle se trouvait à l’aboutissement d’un canal de 20 kms de long amenant de l’eau à Rome et réalisé en 19 avant J.C.

*place du Colisée (piazza del Colosseo) : le Colisée fut construit entre l’an 72 et l’an 80 ; sa hauteur est de 50,75 mètres et ses dimensions : 187,75 mètres par 155,60. Il pouvait contenir entre 50.000 et 80.000 spectateurs.

*place Navone (piazza Navona) : elle occupe l’emplacement d’un stade réalisé au temps de Domitien (en l’an 86). Au centre la fontaine des 4 fleuves achevée en 1651 et dédiée au Nil, au Danube, au Gange et au Rio de la Plata. Aux extrémités de la place : la fontaine du Maure réalisée en 1653 et la fontaine de Neptune de 1656.

*place du Capitole (piazza del Campidoglio): elle fut aménagée au seizième siècle sur les plans de Michel-Ange. Elle est bordée de 3 côtés par des palais devenus musées avec au centre la statue équestre de Marc-Aurèle (empereur de 161 à 180), dont l’original fut réalisé vers l’an 175. Sur le quatrième côté, une balustrade encadrée par la statue des dioscures (Castor et Pollux frères de la belle Hélène)

*place de Venise (piazza Venezia) : à l’une des extrémités de cette place, le palais Bonaparte construit au XVIIe siècle et qui fut acquis par Laetizia mère de Napoléon et de sa fratrie en 1815 et où elle vécut jusqu’à son décès le 8 février 1836 ; à l’autre extrémité le Vittoriano, palais construit entre 1885 et 1911 en hommage à Victor-Emmanuel II, souverain-artisan de l’unité italienne ; sur le côté le palazzo Venezia dont la construction commença en 1455, il abrite aujourd’hui un musée et une bibliothèque ; en face le bâtiment des assurances Générali

*place Saint Marc (piazza San Marco) : précède l’église dédiée à Saint Marc l’évangéliste. La première église sur ce lieu remonte au quatrième siècle avec reconstruction au 9^e et 18^e siècles. L’église se trouve entre le palais de Venise et la place du même nom.

*Place du Peuple (piazza del Popolo) : cette place d’une superficie de 17.100 m² fut aménagée entre 1811 et 1823 ; en son centre, un obélisque du XIIIe siècle ramené à Rome en -10 et dressé sur cette place en 1589 ; il a 26,90 mètres de haut et même 36,50 mètres avec son socle ; en 1823 lui ont été ajoutées aux angles 4 fontaines ornées de lions. Dans les années 1820, deux fontaines ont été ajoutées sur la place : la fontaine de Neptune et la fontaine de Rome.

*place de la colonne (piazza Colonna) : la place aménagée au XVIe siècle, doit son nom à la colonne (30 mètres de haut plus 12 mètres pour la base) réalisée en l’an 180 et consacrée à Marc-Aurèle empereur de 161 à 180. Réalisée en l’an 180, la colonne est sculptée et raconte les guerres de Marc-Aurèle contre les Sarmates et les Germains. En 1577, une fontaine fut ajoutée et en 1589 la statue de Marc-Aurèle au sommet fut remplacée par une statue de saint Paul.

*place du Quirinal : elle est située sur la plus haute des 7 collines de Rome. Elle est bordée sur un côté par le palais du Quirinal construit entre 1573 et 1585 et qui fut la résidence des rois d’Italie de 1870 à 1946 avant de devenir celle des présidents de la République italienne. Sur la place un obélisque de la fin du premier siècle (après.J.C.) de 14,6 mètre de haut installé en 1782 complété par les Dioscures (Castor et Pollux) et une fontaine

*place Victor-Emmanuel II (piazza Vittorio) : place aménagée à la fin du XIXe siècle où l’on peut voir les vestiges d’une fontaine monumentale du IIIe siècle.

*place du pont Umbert 1 : cette place doit son nom à Humbert qui fut le second roi d’Italie. Né le 14 mars 1844, il fut assassiné à Monza le 29 juillet 1900. Il fut inhumé au Panthéon (de Rome). Il avait épousé sa cousine Marguerite de Savoie (Margherita di Savoia) qui a donné son nom à une pizza. Sur le côté de cette place, le musée Bonaparte consacré à l’histoire de cette famille. Le bâtiment et les œuvres ont été donnés à la ville de Rome en 1927 par le comte Giuseppe Privoli fils de Charlotte Bonaparte fille de Joseph Bonaparte. A Rome on trouve une place Napoléon 1^er, une rue Napoléon III, un palais Bonaparte et ce musée Bonaparte.

*place d’Espagne (piazza di Spagna) : Cette place doit son nom à une ambassade d’Espagne installée en ce lieu au XVIIe siècle. Au centre de la place, la fontaine Barcaccia réalisée entre 1627 et 1629. Mais la place est surtout connue pour l’escalier qui la relie à l’église de la Trinité des Monts avec au sommet de l’escalier, devant l’église, un obélisque de 13 mètres de haut installé en 1789. L’église fut construite entre 1502 et 1519 ; elle fut associée à un ordre monastique financé par la France sous le règne de Charles VIII et de Louis XII.

*place de la Minerve (piazza della Minerva) : en son centre un obélisque égyptien du VIe siècle avant J.C. juché sur le dos d’un éléphant réalisé en 1687.

*place Barberini : sur cette place la fontaine du Triton supportée par 4 dauphins, aménagée en 1642 et 1643

*place de la Rotonde (piazza della Rotonda) : en son centre une fontaine réalisée en 1578 qui fut surmontée en 1711 d’un obélisque égyptien provenant d’un temple dédié à Isis.

*piazza di Pietra : cette place occupe l’emplacement d’un temple dédié à Hadrien construit à partir de l’an 145 après J.C. et dont 11 colonnes ont été incorporées en 1879 au bâtiment de la Bourse qui fut construit sur l’un des côtés de la place.

*place de la bouche de la Vérité (bocca della verita) : c’est en 1632 qu’une antique plaque de marbre fut placée à l’entrée de l’église sainte Marie de Cosmedin dont le nom dérive du grec « Kosmedion » (beau). Cette église du sixième siècle avait été construite sur l’emplacement d’un temple dédié à Hercule. Selon la légende, si un menteur met sa main dans la bouche de la Vérité, il perd sa main !

*Place Saint-Jean-de-Latran : cette place doit son nom à la basilique et au baptistère du même nom. Sur l’emplacement, la première basilique date de l’empereur Constantin (quatrième siècle). Ruinée par les barbares au cinquième siècle, par un tremblement de terre en 896 puis par un incendie en 1308, elle fut reconstruite au XVII/XVIIIe siècle. A l'intérieur, la statue de Henri IV roi de France et à l'extérieur celle de l'empereur Constantin. Sur la place, un obélisque égyptien du XVe siècle avant J.C. amené à Rome au IVe siècle de notre ère, d’abord dans le Grand Cirque (Circus maximus) puis installé à son emplacement actuel à la fin du XVIe siècle.

*place Sainte-Marie-Majeure (Piazza Santa Maria Maggiore) : la première église sur ce lieu date des années 430 avec des travaux (aménagements, extensions, reconstruction) jusqu’au XVIIIe siècle. La colonne au centre de la place date du quatrième siècle. Elle a été surmontée d’une statue dédiée à Marie réalisée juste après le concile d’Ephèse (en 431) qui proclama Marie mère de Dieu. Le clocher (campanile) avec ses 75 mètres est le plus haut de Rome, il fut réalisé en 1377. Sous le portique, la statue de Philippe IV (1605/1665) qui fut roi d’Espagne. Ce Philippe IV fut le gendre de Henri IV roi de France et le beau-père de Louis XIV roi de France. A l’intérieur les mosaïques sont très réputées ainsi qu’un tabernacle censé contenir des reliques de la crèche de Bethléem.

*place de l’Esquilin (piazza dell’Esquilino) : cette place se trouve juste à l’arrière de la basilique Sainte Marie Majeure. L’obélisque au centre de la place en granit rouge d’Assouan, probablement du premier siècle, orna d’abord le mausolée d’Auguste (construit de -28 à -23). Redécouvert en 1527, il fut dressé sur la place de l’Esquilin en 1587. Il mesure 14,75 mètres et 25,53 avec sa base.

*place Saint Paul (Piazza San Paolo) : il s’agit de la place située devant la basilique de Saint Paul hors les Murs, un des deux sites de Rome classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. La basilique se trouve proche du lieu où fut martyrisé Saint Paul (Paul de Tarse) et hors du mur de protection de Rome construit sous l'empereur Aurélien de 271 à 282. La première église sur le lieu fut consacrée le 18 novembre 324. L’église fut saccagée lors de l’invasion des Lombards en 739, des Sarrasins en 846 puis en grande partie détruite lors d’un incendie dans la nuit du 15 au 16 juillet 1823. Reconstruite la basilique fut consacrée par Pie IX le 10 décembre 1854. Elle a 131,66 mètres de long sur 65 de large et comporte une nef à 5 vaisseaux comptant 80 colonnes. Elle est précédée d’un quadriportique réalisé en 1928 et devant l’entrée de la basilique une statue de Saint Paul qui date de 1850.

*place Saint Bernard (piazza San Bernardo) : sur cette place fut érigée entre 1585 et 1589 la fontaine de Moïse à l’aboutissement de l’aqueduc Félix. Elle est l’une des 2.000 fontaines de Rome. 4 lions réalisés en 1850 déversent l’eau dans 3 vasques. Moïse au centre est représenté tenant les tables de la loi. Il est encadré par 2 personnages bibliques : Aaron et Gédéon.

*place des Quirites : le mot Quirites (Quiritis en latin) désignait le corps civique c’est-à-dire l’ensemble des citoyens romains résidant à Rome. Certains auteurs traduisent d’ailleurs SPQR par : « Senatus Populusque Quiritium Romanorum ». Sur cette place, la fontaine des Cariatides réalisée entre 1924 et 1928. A l’époque, la représentation de femmes nues, même en sculptures, déclencha l’ire de la pudibonderie.

*place de l’empereur Auguste (piazza Augusto Imperatore) : cette place fut aménagée en 1940 près du mausolée d’Auguste qui fut, de fait, le premier empereur de l’histoire de Rome (de -27 à +14). Ce mausolée réalisé entre -28 et -23 était tombé en ruines à la fin des années 1930. Il fut restauré à partir de 2007. Proche du Mausolée, l’Autel d’Auguste (Ara Pacis Augustae) inauguré en 9 avant J.C pour célébrer la paix retrouvée, la troisième période de paix depuis la fondation de Rome c’est-à-dire en 8 siècles !

*place Mattei : sur cette place proche du Ghetto, la fontaine des tortues réalisée entre 1582 et 1588. Les 4 tortues de bronze qui ont donné leur nom à la fontaine datent, elles, de 1658/1659. Sur un côté de la place, le palais Mattei di Giove construit au XVIIe siècle pour le marquis Asdrubale Mattei allié à la famille Gonzague.

*place Romulus et Remus (piazza Romolo e Remo) : cette place domine le Grand Cirque. En son centre, un monument dédié à Giuseppe Mazzini (1805/1872). Ce révolutionnaire proclama la République romaine le 9 février 1849 alors que la ville de Rome appartenait encore à l’État du Vatican. L’intervention de l’armée française (de la seconde République) mit fin à cette République romaine qui ne dura officiellement que du 9 février 1849 au 25 juillet 1849. La construction d’un monument en hommage à Mazzini fut prévue par l’article 2 d’une loi italienne du 2 juillet 1890 ; mais le monument ne fut terminé qu’en 1949.

*place Mazzini : elle est située sur la rive droite du Tibre, dans un quartier nouveau de Rome aménagé à l’occasion de l’exposition universelle de 1911. La fontaine, elle, fut réalisée entre 1927 et 1930

J.D. 5 novembre 2024

La Croix de Savoie

Le drapeau de la Savoie est constitué d'une croix blanche sur fond rouge comme le symbole des Hospitaliers, à la forme de la croix près.

Voici à ce sujet ce qu'écrit Samuel Guichenon dans « Histoire généalogique de la royale maison de Savoye » chez Guillaume Barbier à Lyon en 1660 ou dans une réédition de 1976 aux éditions Horvath à Roanne.

« L'Ancienne chronique de Savoye Manuscripte Françoise & Latine, Champier, Carra, Curtil, Simler & Herminges, ont escrit que le premier des Comtes de Savoye qui prit la croix en ses armes fut Amé III sur ce qu'ayant fait voyage en Palestine, fait lever le Siège d'Acre & secouru les chevaliers de l'ordre de S. Jean de Jerusalem. Il fut prié par eux en memoire d'une action si remarquable, de prendre les Armes de Rhodes, qui ait de gueules à la croix d'argent »....

« Pour moy, s'il m'estoit permis de porter mon jugement ou plustost ma coniecture sur une chose si obscure & si ancienne, ie me persuaderois volontiers qu'Amé III comte de Savoye, qui fit le voyage de la Palestine, en une fameuse croysade l'an 1147, ayt voulu garder la Croix pour ses armes, tant pour la veneration qu'il avoit a cet illustre caractère de nostre Redemption que pour marque de cette expedition militaire »

Les Comtes de Savoie participèrent largement aux Croisades. Non seulement Amédée III, cité par Guichenon, qui fit lever le siège de Saint Jean d'Acre à l'occasion de la deuxième croisade, mais aussi Amédée V qui sauva Rhodes assiégé en l'an 1315 et enfin surtout le comte Verd (Amédée VI) qui vainquit les Turcs à la bataille de Gallipoli et parvient en 1366 à faire libérer son cousin Jean V Paléologue Empereur byzantin qui avait été fait prisonnier par les Bulgares.

Il n'y a ainsi rien de surprenant que les souverains de Savoie aient repris depuis le douzième siècle, le blason des Hospitaliers pour leurs propres armes. Le sceau le plus ancien avec la croix de Savoie est apposé sur une charte de 1143 conservée à l'abbaye de Saint Maurice d'Agaune (Valais Suisse).

Lorsque l'ancien duché de Savoie a été réuni à la France en 1860 et divisé en 2 départements, ils ont l'un et l'autre conservé l'ancien blason des Hospitaliers, devenu celui de la Maison de Savoie, comme drapeau, ce qui est un beau symbole d'unité.

En outre, la croix de Savoie resta dans les symboles de la royauté italienne jusqu'à la proclamation de la République italienne en 1946.

Trois Français N°785

La Convention, le Directoire, le Consulat, puis le 1er Empire avaient mené force campagnes en Italie, puis annexé directement à la France une bonne partie du territoire italien.

14 départements français furent créés en Italie (A l'apogée de l'Empire, la France compta 130 départements sur l'actuelle France et sur tout ou partie de la Suisse, de l'Allemagne, du Bénélux, et de l'Italie, non compris les territoires d'Outre-mer ni les départements créés en Espagne et en Grèce). Voici la liste des départements français en Italie :

créés en 1802 :

département de la Doire, chef-lieu : Ivrée (Ivrea)

département de Marengo, chef-lieu : Alexandrie (Alexandria)

département du Pô, chef-lieu : Turin (Torino)

département de Sézia, chef-lieu : Verceil (Vercelli)

département de Stura, chef-lieu Coni (Cuneo)

créés en 1805 :

département des Apennins, chef-lieu : Chiavari

département de Gênes, chef-lieu : Gênes (Genova)

département de Montenotte, chef-lieu : Savone (Savona)

créés en 1808 :

département de l'Arno, chef-lieu : Florence (Firenze)

département de la Méditerranée, chef-lieu : Livourne (Livorno)

département de l'Ombrone, chef-lieu : Sienne (Siena)

département du Taro, chef-lieu : Parme (Parma)

créés en 1809 :

département de Rome, chef-lieu : Rome (Roma)

département de Trasimène, chef-lieu : Spolète (Spoleto)

Non compris un département qui avait été créé en septembre 1802 (le Tanaro, chef-lieu Asti) qui fut supprimé en juin 1805 et réparti entre les départements de Marengo, de Montenotte et de Stura.

En ajoutant l’annexion du comté de Nice en 1792 ; le résultat est que 3 des principaux personnages de l’histoire italienne naquirent Français. Ce fut le cas de :

*Giuseppe Garilbaldi né à Nice en 1807 et déclaré à l’état civil sous le nom de Joseph Garibaldi de nationalité française.

*Camillo Cavour né à Turin le 10 août 1810 qui doit son prénom à son parrain Camille Borghèse mari de Pauline Bonaparte. La mère de Cavour est une Genevoise et sa grand-mère paternelle Philippine de Sales une arrière petite nièce de saint François. Le français fut la langue maternelle de Cavour.

*Giuseppe Verdi né le 10 octobre 1813 à Roncole alors dans le département français du Taro (aujourd’hui dans la province de Parme). Les partisans de l’unité italienne écrivaient sur les murs : « Viva Verdi » abréviation de « Viva Vittorio-Emmanuele Ré d’Italia » ; Verdi étant lui-même partisan de cette unité.

Le parlement de Turin N°783

La publication d’un statut par le roi de Sardaigne Charles-Albert en 1848 entraîna la création :

*d’un sénat dont les membres étaient nommés par le roi et qui siégeait au palais Madame à Turin.

*et d’une chambre des députés élus au suffrage universel (enfin à moitié universel puisque les femmes n’avaient pas encore le droit de vote) qui siégeait au palais Carignan à Turin.

*La chambre des députés eut d’abord 204 membres puis 260 après une réforme en 1859.

*L’élection se faisait par circonscription dont chacune avait un nombre de députés à élire proportionnel à son importance démographique. Annecy eut 8 députés, Nice 8 députés et Chambéry 10 députés soit 26 pour la partie du royaume située de ce côté-ci des Alpes.

*Les dernières élections « sardes » auxquelles participèrent les électeurs Savoyards et Niçois eurent lieu les 25 et 29 mars 1860.

*Un traité franco-sarde avait été signé à Turin le 24 mars 1860 qui prévoyait la cession du duché de Savoie et du comté de Nice à la France ; ce qui fut confirmé par le référendum d’avril 1860.

*Ce traité fut signé : pour la partie française par le baron de Talleyrand-Périgord (1821/1896 qui fut successivement ambassadeur de France en Belgique, en Prusse puis en Russie), par Vincent Benedetti (1817/1900 qui fut ami personnel de Napoléon III et de Cavour) et pour la partie sarde par Charles-Louis Farini (1812/1866 qui fut président du Conseil des Ministres du royaume de Sardaigne) et par Camillo Benso comte de Cavour (1810/1861).

*Les 26 députés élus en mars se demandèrent si ils devaient aller siéger à Turin. Finalement ils s’y rendirent pour dire au revoir à leurs collègues.