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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 08:01

Par hasard, hier (dimanche 16 septembre 2012), j'ai pu parcourir un livre intitulé :

« Autrefois Primarette »

Primarette est une commune du département de l'Isère, canton de Beaurepaire.

Ce livre a été publié à Lyon en 2002 aux éditions Bellier. L'auteur (e) Andrée Collion qui a fait une carrière d'institutrice, était décédée depuis 4 ans au moment de la publication et c'est grâce à la diligence de son mari que le livre a vu le jour. Il s'agit d'un travail de recherche remarquable. Cette note n'est pas destinée à parler de Primarette, mais parce que page 139, l'auteur (e) publie la copie d'un article de presse datant de 1845, « retrouvé dans un grenier ». Cet article est relatif au retour en France, début 1845, de 25.000 soldats de la Grande Armée, dont 800 originaires de l'Isère. L'article explique que ces soldats furent fait prisonniers fin 1812 au moment de la Retraite de Russie, qu'ils furent déportés en Sibérie et traités comme des esclaves, condamnés sous le fouet à tirer des tombereaux ou des charrettes etc

Quand on tombe sur ce genre d'informations, beaucoup de questions viennent à l'esprit et par exemple :

*Combien ont été faits prisonniers pour qu'après plus de 30 ans de déportation en Sibérie il en reste encore 25.000 vivants ?

*Comment ces gens furent accueillis dans leur village et leur famille alors qu'ils étaient considérés comme morts depuis plus de 30 ans ?

*Pourquoi je n'ai jamais rien lu sur ce sujet ? Etc

Interloqué, en rentrant à mon domicile hier soir, j'ai immédiatement cherché sur internet (wikipedia etc). Pour l'instant je n'ai pas retrouvé d'articles sur le sujet. Quant aux statistiques sur la campagne et la retraite de Russie de 1812, ils varient beaucoup d'un texte à l'autre. Les chiffres de Thierry Lentz (historien né à Metz en 1959 et par ailleurs directeur de la Fondation Napoléon) semblent remporter le plus de suffrages.

Selon cet auteur, la campagne de Russie a fait 200.000 morts dans les rangs de la Grande Armée (morts au combat, morts de faim, morts de froids, noyés etc), il y aurait eu entre 150.000 et 190.000 prisonniers, 130.000 déserteurs et 60.000 qui se sont réfugiés chez des Russes (paysans essentiellement).

Selon d'autres textes, Napoléon franchit le Niemen les 24/25 juin 1812 à la tête d'une armée de 691.500 soldats dont 380.000 Français, le reste étant des Autrichiens, des Prussiens, des Polonais, des Hongrois, des Italiens etc. Le Niemen est un fleuve de 937 kms, à l'est de la Pologne, qui se jette dans la Baltique après avoir coulé en Biélorussie, Lituanie et Russie. Franchir le Niemen c'était envahir la Russie. Six mois plus tard, c'est-à-dire le 13 décembre 1812, ils n'étaient plus que 30.000 à franchir le Niemen en sens inverse, soit moins de 5% de l'effectif de départ. En prenant la fourchette haute pour les prisonniers et en additionnant les morts, les déserteurs et les rescapés, on parvient à 610.000. Il nous manque donc 80.000 soldats pour parvenir à notre chiffres de départ. Mais celui-ci est-il bon ?

Vaincu, Napoléon vit tous ceux qui s'étaient alliés à lui se retourner contre lui, ce fut la curée que l'on sait. L'histoire est ainsi faite : « malheur aux vaincus », ce n'est pas nouveau.

Ce que l'on ne sait pas, c'est quel sort les Russes réservèrent aux prisonniers non Français compte-tenu que très rapidement leur pays s'est retrouvé allié à la Russie ?

Si un lecteur de cette note a de l'information sur ce sujet des prisonniers de la Grande Armée en Russie, je suis preneur.

Le texte sur Primarette est disponible sur internet, il suffit de taper sur Google : « Autrefois Primarette ». Dans ce texte, il est signalé à de nombreuses reprises des cas de bébés ou d'enfants mangés par des loups, mais c'est une autre histoire.

J.D. 17 septembre 2012

Napoléon 1er sur des timbres tchèques pour le bi-centenaire d'Austerlitz

Napoléon 1er sur des timbres tchèques pour le bi-centenaire d'Austerlitz

le maréchal Ney pendant la retraite de Russie; gravure extraite des souvenirs de J.R. Coignet en 1851, réédition de 1965 aux éditions de Saint Clair

le maréchal Ney pendant la retraite de Russie; gravure extraite des souvenirs de J.R. Coignet en 1851, réédition de 1965 aux éditions de Saint Clair

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