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2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 16:27

Qui se souvient en France ou ailleurs, que le 17 juillet 1917, les députés allemands du Reichstag, à Berlin, adoptèrent par 216 voix contre 126 une motion qui appelait à la paix ?. Voici le principal du texte de cette motion :

« Le Reichstag désire une paix d'entente, de réconciliation durable entre les peuples. Les conquêtes territoriales obtenues par la force, les mesures violentes d'ordre politique, économique ou financier sont incompatibles avec une paix de ce genre. »

Cela venait après divers appels. Voir sur mon blog la seconde partie de la note N°165 intitulée : « La conférence de Rome ». Il y avait eu également des contacts secrets avec les dirigeants français à l'initiative du nouvel empereur d'Autriche mais également à celle du baron Von der Lancken qui était ministre allemand en Belgique et qui avait l'aval de Guillaume II. Mais les alliés ne voulaient la paix que par la victoire. « Les Allemands paieront » était dans toutes les têtes, il était de bon ton de bouffer du Prussien. (voir nota)

Les Allemands furent vaincus et à la face de la terre entière, toute la responsabilité de la guerre, de ses morts, de ses destructions et de toutes ses horreurs furent imputés aux Allemands. Et les Allemands durent payer ! Les autres se donnèrent bonne conscience à peu de frais. Les Prussiens eurent bien sûr une grosse part de responsabilité mais furent-ils vraiment les seuls ?

A l'occasion de la révolution russe « d'octobre » 1917 (qui eut lieu en novembre comme chacun sait) une délégation de socialistes français conduite par Marcel Cachin se rendit en Russie. Au retour les délégués « racontaient que le nouveau gouvernement russe avait découvert des lettres écrites au tsar en 1914 par le président de la République française (Raymond Poincaré) et dans lesquelles celui-ci poussait son correspondant à la guerre ». (fait rapporté par Georges Suarez dans « Briand » tome 4 édité en avril 1940, chapitre VI).

Les Allemands sont entrés dans cette guerre en s'illusionnant sur leurs capacités à conduire une guerre-éclair contre la France (voir sur mon blog la fiche N° 154 intitulée « analyse d'une défaite »http://jean.delisle.over-blog.com/2014/01/analyse-d-une-défaite-n-154.html). Les Français eux, se sont probablement illusionnés sur la puissance de la Russie. Beaucoup de dirigeants français, politiques et militaires voulaient effacer l'humiliation de la défaite de 1870 et surtout récupérer l 'Alsace et la Lorraine . Les dirigeants français avaient en mémoire les protestations que les représentants unanimes de l'Alsace et de la Lorraine avaient fait le 17 février 1871 à l'Assemblée nationale (ensemble à l'époque de la Chambre des députés et du Sénat) contre leur annexion par l'Empire allemand, qui fut effective le 3 juin 1871. Les dirigeants français avaient aussi appris dans leurs livres d'histoire la défaite en 1709 du roi de Suède Charles XII contre les Russes puis celle de Napoléon en 1812 et pensaient probablement que jeter la Russie contre l'Allemagne permettrait de vaincre facilement l'Empire allemand. Mais la Russie de 1914, n'était plus celle de 1709 ni celle ce 1812. Voir sur mon blog la fiche N°152 « la bataille de Tannenberg »http://jean.delisle.over-blog.com/2014/01/la-bataille-de-tannenberg-n-152.html.

D'erreur d'appréciation en erreur d'appréciation on se fit la guerre avec des millions de morts et toutes les atrocités de la guerre. Pour se dédouaner devant l'opinion publique on rejeta toute la faute sur les Allemands, mais ce qui est extravagant c'est que les mêmes (ou leurs semblables) qui furent sans pitié pour les Allemands au sortir de la première guerre mondiale furent d'une couardise incroyable à partir de la prise du pouvoir par Hitler (en 1933), alors même que cette prise de pouvoir était la conséquence des conditions imposées à l'Allemagne en 1919.

Ce qui est plus extravagant encore c'est la déclaration de guerre du 3 septembre 1939 de la France et de l'Angleterre à l'Allemagne qui avait envahi la Pologne le 1er septembre avec la complicité de Staline (se souvenir des 2 pactes germano-soviétiques du 23 août 1939) avec la mobilisation par la France de 5 millions d'hommes puis.... RIEN. On déclarait la guerre pour secourir la Pologne envahie et on attendit derrière la ligne Maginot. Ce ne fut pas « Messieurs les Anglais tiraient les premiers » comme à Fontenoy mais « Mr Hitler envahissait nous à votre bon plaisir et quand vous serez prêt » ! Cela fut appelé "la drôle de guerre". Et cela dura 8 mois ! Quelle honte ! Quelle responsabilité !

Le Gouvernement de Vichy intenta un procès à ceux qui furent appelés « les responsables du désastre ». Ce procès commencé à Riom (Puy-de-Dôme) le 19 février 1942, mit principalement en accusation Léon Blum, Edouard Daladier, Paul Reynaud, le général Gamelin mais fut interrompu le 15 avril de la même année. Il servait en fait de tribune d'accusation contre le régime de Vichy. L'incurie de nos dirigeants dans les années 30 méritait probablement un jugement mais ce n'était pas au régime de Vichy de l'intenter ni au moment où les Allemands occupaient le territoire.

Ce qu'on entendra probablement pas dans les discours :

L'année 2014 va être celle de beaucoup de célébrations (voir sur mon blog la fiche N°110 intitulée « comme en 14 »http://jean.delisle.over-blog.com/comme-en-14-n-110). Les principales vont être consacrées au soixante- dixième anniversaire du débarquement en Normandie puis au centenaire des événements de 1914.

*Poutine sera probablement invité à l'anniversaire du débarquement mais les officiels ne rappelleront pas la complicité Hitler/Staline de 1939 à 1941 et qui fut la première cause de la seconde guerre mondiale. Pendant que Staline s'emparait de la moitié de la Pologne, des 3 pays baltes et de la Finlande, Hitler prenait l'autre moitié de la Pologne, envahissait la France, le Bénélux... On n'insistera pas sur « la drôle de guerre ». Les discours ne rappelleront pas non plus que ce fut l'Assemblée législative élue en 1936, au moment du front populaire, qui vota les pleins pouvoirs à Pétain, ni que Thorez déserta pour aller passer le temps de la guerre en URSS, ni la liste de ceux qui collaborèrent avec Vichy, reçurent la francisque et tournèrent leur veste après la capitulation de Stalingrad (31 janvier 1943) et l'entrée en guerre des Américains etc

*En ce qui concerne les commémorations de 1914, on oubliera dans les discours l'extrême division qu'il y avait en France entre les politiques ainsi qu'entre les militaires et que l'état de guerre n'empêchait pas le déroulement des jeux politiques habituels pendant que les poilus laissaient leurs tripes dans la boue des tranchées. On oubliera, qu'en France aussi beaucoup voulaient la guerre. On ne mentionnera pas non plus les ouvertures qui furent faites et qui auraient (peut-être?) pu raccourcir la guerre. On oubliera aussi de rappeler à quel point l'Empire allemand de la fin du XIXe siècle et du début du XXe fut dynamique et brillant dans tous les domaines. Si les peuples d'Europe à l'époque avaient pu s'entendre au lieu de s'étriper, où en serions nous aujourd'hui ?

J.D. 2 avril 2014

(nota) : David Lloyd George qui fut Premier Ministre britannique du 7 décembre 1916 au 22 octobre 1922, après avoir été chancelier de l'Echiquier (ministre des finances) à partir de 1908 puis ministre des munitions , rappelle dans ses mémoires (tome IV) quelles furent les propositions allemandes de l'été 1917 :

-cession de l'Alsace-Lorraine à la France

-restauration de la Serbie

-concessions territoriales à l'Italie

-concessions coloniales à la Grande-Bretagne

-restauration de la Belgique

mais comme indiqué ci dessus, les Alliés ne voulurent rien entendre. mais dans nos livres d'histoire, on "oublie" ces offres allemandes.

butin pris aux Allemands par les Canadiens, photo "Le Miroir" du 13 octobre 1918

butin pris aux Allemands par les Canadiens, photo "Le Miroir" du 13 octobre 1918

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 09:35

La fin des 4 empires


La guerre de 14/18 a entraîné la disparition de 4 empires : l'empire allemand, l'empire austro-hongrois, l'empire ottoman et l'empire russe.

L'empire allemand : Dans l'espace germanique avait existé « le Saint Empire Romain Germanique ». Créé le 2 février de l'an 962 par le couronnement d'Otton 1er à Rome (par le pape Jean XII), cet empire se voulait la continuation à la fois de l'empire romain et de l'empire de Charlemagne. Otton 1er avait d'abord été roi « de Francie orientale » créée par le traité de Verdun en l'an 843 lorsque les petits-fils de Charlemagne (mort le 28 janvier 814) se partagèrent son empire.
Il s'agissait en fait d'une confédération d'états, une sorte d'union européenne avant l'heure, dans laquelle il y eut toujours des luttes pour le pouvoir, ce qui entraîna de nombreuses guerres de successions, de sept ans, de trente ans... sans oublier la guerre entre cet empire et la papauté de 1075 à 1122, conflit connu sous le nom de « querelles des investitures ». Puis au XVIe siècle, un certain nombres de princes allemands soutinrent la cause de Luther, ce qui divisa l'empire un peu plus, avec un nord (la Prusse) majoritairement protestante et un sud (l'Autriche) majoritairement catholique. C'est Napoléon qui mit fin à cet empire le 6 août 1806 et le remplaça par « la Confédération du Rhin »
Les souverains les plus connus comme empereurs germaniques furent : Otton 1er, le fondateur, Henri IV pour son conflit avec le pape et sa soumission finale au pape Grégoire VII à Canossa, Frédéric Barberousse et Charles Quint. Les fonctions de capitale de cet empire étaient réparties entre Vienne, où siégeait l'empereur et le conseil aulique (conseil de l'empereur), Ratisbonne où siégeait la Diète (représentation des Etats confédérés) et Wetzlar où se trouvait la Chambre impériale de Justice. Cela ressemble fort à la situation de l'Union Européenne aujourd'hui où l'on a à Luxembourg la Cour de Justice et son tribunal associé, la Cour des Comptes, la Banque européenne d'investissement et le secrétariat du parlement européen, à Strasbourg une partie des sessions du parlement, à Bruxelles l'autre partie, plus le siège de la commission, du conseil des Ministres et du Conseil européen, tandis que Francfort est le siège de la BCE (Banque Centrale Européenne)
Après la chute de Napoléon, le congrès de Vienne en 1815 laissa 2 puissances dans l'espace germanique : un royaume de Prusse au nord et un empire d'Autriche au sud. C'était « forcément » une puissance de trop.
Le 24 septembre 1862, Guillaume 1er roi de Prusse appelait le célèbre Bismarck à la présidence du Conseil prussien. Le 16 juin 1866, la Prusse déclarait la guerre à l'Autriche et lui infligeait une cuisante défaite le 3 juillet 1866 à Sadowa  (dans l'actuelle République Tchèque). La Prusse s'assurait ainsi la suprématie (aujourd'hui on dirait le leadership) sur l'espace germanique. Il faut rappeler que l'Autriche avait perdu beaucoup de soldats, de chevaux, de canons, en Italie du nord,  lors de la guerre en 1859 contre le royaume de Sardaigne et la France de Napoléon III (batailles de Magenta, de Solferino etc). Elle avait dû en outre céder la Lombardie, région riche et peuplée. Avec la Lombardie, l'Autriche perdait donc une zone de recrutement de soldats. En 1866, le royaume de Sardaigne devenu royaume d'Italie s'était allié avec la Prusse contre l'Autriche ce qui permit à l'Italie de récupérer la Vénétie.
La rapide victoire sur l'Autriche donna de l'appétit aux Prussiens. Ce fut la guerre contre la France (guerre de 1870) qui entraîna la fin du second empire en France mais aussi la proclamation de l'empire allemand le 18 janvier 1871 à Versailles dans la galerie des glaces. Guillaume 1er roi de Prusse devenait l'empereur (Kaiser) d'Allemagne. Ce nouvel empire profitait de la défaite de la France pour récupérer l'Alsace et la Lorraine. La victoire sur l'Autriche avait assuré aux Prussiens la suprématie sur l'espace germanique, la guerre de 1870 leur assura la suprématie sur l'Europe. Cet empire allemand fut particulièrement dynamique et efficace dans tous les domaines : recherche, industrie, armement, commerce, expansion coloniale, marine etc.

L'Angleterre comprit très vite que son meilleur ennemi depuis des siècles (La France) n'était plus l'ennemi principal. les 2 pays se rapprochèrent et ce fut l'entente cordiale, signée le 8 avril 1904. Avant cela, la diplomatie française, elle aussi consciente du danger, avait conclu une alliance avec la Russie(27 décembre 1893). Depuis la grande Catherine, la Russie avait pour ambition de s'étendre vers le sud, de contrôler la mer Noire pour avoir un accès à la Méditerranée. L'Angleterre était farouchement contre ce projet russe ce qui fut la cause de la guerre de Crimée en 1854/1855. Mais devant le péril prussien, l'Angleterre signa aussi le 31 août 1907 une alliance avec les Russes et ces ententes bilatérales se transformèrent en une "triple entente".

De son côté la diplomatie prussienne n'était pas inactive, elle signa le 7 octobre 1879 une alliance anti-russe avec l'empire austro-hongrois. Depuis des siècles, l'Autriche et l'empire ottoman se combattaient pour le contrôle de l'Europe de l'est et des Balkans, mais les ambitions de la Russie sur cette zone rebattit complètement les cartes et comme l'Angleterre, l'Autriche changea de meilleur ennemi. Le 20 mai 1882, l'Italie rejoignait l'alliance germano-autrichienne. Ainsi dans l'espace européen, il y eut 2 blocs : une triple alliance au centre du continent et une triple entente à la périphérie.
On connaît la suite, ce fut l'engrenage de la guerre de 14/18.

Petit rappel :
*28 juin 1914, en Bosnie, à Sarajevo, assassinat de l'archiduc d'Autriche François-Ferdinand et de sa femme par un anarchiste serbe
*28 juillet 1914, l'Autriche qui avait des visées sur les Balkans (elle avait déjà annexé la Bosnie-Herzégovine en 1908) déclare la guerre à la Serbie
*29 juillet 1914, la Russie qui se voulait protectrice des Slaves du sud (les Yougo  ...Slaves), déclare la guerre à l'empire d'Autriche-Hongrie
*1er août 1914, l'Allemagne qui se voulait, elle, protectrice de l'espace germanique et qui avait encouragé l'Autriche à déclarer la guerre à la Serbie, déclare la guerre à la Russie
*2 août 1914, l'Allemagne envahit le Luxembourg
*3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la Belgique et à la France. Les Prussiens avaient en mémoire leur victoire rapide en 1866 contre l'Autriche puis en 1870/1871 contre la France de Napoléon III, et ils étaient conscients de la supériorité de leur industrie d'armement (Krupp etc). En outre en 1914, l'empire allemand comptait 65 millions d'habitants, l'empire d'Autriche 50 millions, la France moins de 40 millions et la Grande-Bretagne 36 millions. Mais ces chiffres étaient  trompeurs car ils ne tenaient pas compte de l'immense empire colonial constitué par les Anglais et les Français tout au long du XIXe siècle et qui fournit non seulement des combattants mais des matières premières... Quoi qu'il en soit, les Prussiens étaient persuadés qu'ils allaient mener « une guerre fraîche et joyeuse » selon l'expression que l'on retrouve dans tous les livres d'histoire.
*4 août 1914, la Grande-Bretagne déclare la guerre à l'empire allemand; cette déclaration engageait toutes les colonies et dominions britanniques
*5 août 1914, le Gouverneur Général du Canada et le Premier Ministre australien déclarent la guerre à l'Allemagne
*6 août 1914, l'empire d'Autriche-Hongrie déclare la guerre à l'empire russe
*12 août 1914, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l'empire Austro-Hongrois
*23 août 1914, le Japon déclare la guerre à l'empire allemand
*28 octobre 1914, l'empire ottoman entre en guerre aux côtés des Allemands et des Autrichiens
*1er novembre 1914 : la Serbie déclare la guerre à l'empire ottoman
*3 novembre 1914 : la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l'empire ottoman
*26 avril 1915, à Londres, l'Italie signe un accord secret avec la Grande-Bretagne et la France, contre des promesses d'extensions territoriales, promesses qui ne seront pas tenues après la guerre. Mussolini s'en souviendra lors de la seconde guerre mondiale. L'Italie n'était pas entrée en guerre en 1914 malgré ses traités d'alliance avec l'empire allemand et l'empire d'Autriche-Hongrie
*3 mai 1915 : l'Italie quitte la triple alliance
*23 mai 1915, l'Italie entre en guerre contre l'empire d'Autriche-Hongrie retrouvant ainsi son « meilleur ennemi »
*21 août 1915, l'Italie déclare la guerre à l'empire ottoman
*5 octobre 1915, la Bulgarie entre en guerre aux côtés de l'Allemagne et de l'Autriche et déclare la guerre à la Serbie
*9 mars 1916, l'Allemagne déclare la guerre au Portugal
*27 août 1916, la Roumanie déclare la guerre à l'empire austro-hongrois,

*28 août 1916, la Bulgarie déclare la guerre à la Roumanie tandis que l'Italie déclarait la guerre à l'Allemagne
*2 février 1917, des troupes portugaises débarquent à Brest pour combattre aux côtés des alliés
*2 avril 1917, les Etats-Unis déclarent la guerre à l'Allemagne
*16 avril 1917, Lénine arrive en Russie. Ce sont les Prussiens qui ont financé et organisé son transfert et celui de son Etat-Major depuis Zurich jusqu'en Russie (voir Max Gallo « Le pacte des assassins » Fayard février 2008, chapitre 5)
*16 juin 1917, la Grèce déclare la guerre aux empires centraux et entre en guerre aux côtés des Anglais et des Français
*26 juin 1917, les premiers soldats américains débarquent à Saint Nazaire

*14 août 1917, la Chine déclare la guerre à l'empire allemand
*15 décembre 1917, armistice entre les nouveaux maîtres de la Russie et l'empire allemand. Cet armistice avec la Russie de Lénine permit aux Allemands de rapatrier sur le front ouest les troupes importantes qui combattaient en Russie. De 1914 à 1917, sur le front français, les forces s'équilibrèrent et malgré des pertes énormes en vies humaines aucun des camps ne parvenait à s'imposer à l'autre. Le renfort provenant du front russe fut inutile aux Allemands car trop tardif, les renforts d'Amérique reçus par les alliés furent supérieurs et les Prussiens perdirent la guerre
*29 septembre 1918, armistice avec la Bulgarie
*30 octobre 1918, armistice avec l'empire ottoman
*4 novembre 1918, cessez-le-feu sur le front italien
*9 novembre 1918, abdication du Kaiser Guillaume II, proclamation de la République en Allemagne. L'empire allemand aura duré moins de 50 ans.
Guillaume II était le petit-fils de Guillaume Ier. A la mort de celui-ci le 9 mars 1888, ce fut son fils Frédéric III qui devint empereur mais décéda d'un cancer le 15 juin 1888 après 99 jours de règne. Guillaume II, devenu empereur, exigea en 1890 la démission de Bismarck qu'il ne supportait plus. Ce Bismarck mourut à 83 ans le 30 juillet 1898. Avec Metternich et Cavour il fut l'un des grands hommes politiques de l'Europe post-napoléonienne du XIXe siècle. Il n'aura, heureusement pour lui,  pas vu l'effondrement de sa grande œuvre.
Pour résumer, durant la première guerre mondiale, l'empire allemand déclara la guerre à la Russie, au Luxembourg, à la Belgique, à la France, au Portugal tandis que déclarèrent la guerre à l'empire allemand : la Grande-Bretagne, le Canada, l'Australie, le Japon, l'Italie, les USA, la Grèce et la Chine.

L'empire austro-hongrois : Les empereurs du Saint Empire romain germanique résidaient à Vienne ce qui entraîne parfois des confusions entre empire d'Autriche et Saint Empire. A Vienne les empereurs avaient aussi le titre d'archiducs d'Autriche et bien d'autres (roi d'Italie etc). Ce n'est qu'à partir de la fin du Saint Empire romain germanique proclamée par Napoléon qu'exista l'empire d'Autriche; François II empereur du Saint empire romain germanique devenant François 1er empereur d'Autriche. Ce n'est que le 19 mai 1867 que l'empire d'Autriche prit le titre d'empire d'Autriche-Hongrie ou empire austro-hongrois, l'empereur d'Autriche se faisant couronner roi de Hongrie à Budapest. Parmi les souverains de l'empire d'Autriche, issus de la maison Habsbourg-Lorraine, le plus connu fut François-Joseph 1er qui régna 68 ans, d'abord comme empereur d'Autriche de 1848 à 1867, puis comme empereur de l'empire d'Autriche-Hongrie jusqu'à sa mort le 21 novembre 1916, à l'âge de 86 ans. Sa mort l'empêcha de voir le démembrement de son empire. C'est cet empereur qui épousa le 24 avril 1854 Elisabeth dite Sisi fille de Maximilien de Bavière.
Au congrès de Vienne en 1815, grâce à l'habileté de Metternich, l'Autriche se tailla la part du lion dans la répartition des dépouilles napoléoniennes. Ainsi l'Autriche se retrouva avec un territoire comprenant l'Autriche, la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie, et une partie de l'Italie, de la Yougoslavie, de la Pologne, de la Roumanie et de l'Ukraine. Si la dimension de cet empire fut un atout, ce fut aussi un handicap car il associait des peuples qui n'avaient ni la même langue, ni la même histoire etc. Cela entraîna de nombreux soulèvements de populations qui voulaient leur indépendance. De même les pays voisins tentèrent d'amputer à leur profit l'empire d'Autriche. Voici les principaux faits marquants de l'histoire de cet empire :
En 1848, dans le cadre de ce qui fut appelé le « printemps des peuples », les habitants de Venise et de Milan se soulevèrent contre l'Autriche. A Turin, le roi de Sardaigne Charles-Albert, pensant que la poire était mûre se mit à la tête de ses troupes et envahit la Lombardie. Il fut vaincu le 23 mars 1849 à la bataille de Novare par le vieux maréchal autrichien Radetzky. Dès le lendemain, Charles-Albert démissionnait au profit de son fils supposé qui devint roi sous le nom de Victor-Emmanuel II. Dix ans plus tard, le célèbre Cavour fit alliance avec Napoléon III et grâce à l'aide française, l'Autriche fut vaincue au terme d'une douzaine de batailles en Italie du nord et dut céder la Lombardie.
En 1864, l'Autriche participa à « la guerre des duchés ». Trois duchés situés entre le Danemark et la Prusse étaient convoités par le Danemark, la Prusse et l'Autriche. L'Autriche s'allia avec la Prusse contre le Danemark qui fut vaincu et dut renoncer à ses prétentions sur les duchés. Ensuite les vainqueurs ne purent s'entendre et cela servit de prétexte à Bismarck pour déclarer la guerre à l'empire austro-hongrois en 1866. A l'occasion de cette guerre, l'Autriche perdit la Vénétie au profit de l'Italie, plusieurs territoires au profit de la Prusse et dut accorder une certaine autonomie à la Hongrie, d'où découla le changement d'appellation d'empire d'Autriche en Empire d'Autriche-Hongrie.
Bismarck avait dû lire l'histoire des Horace et des Curiace et avait compris qu'il fallait prendre ses ennemis l'un après l'autre. Le Danemark en 1864, l'Autriche en 1866, la France en 1870, pour les Prussiens ce fut le tiercé gagnant. Par contre Guillaume II en 1914, n'avait probablement pas médité l'histoire des Horace et des Curiace car il engagea la guerre sur tous les fronts en même temps.
L'Autriche entra dans la guerre de 14/18 aux côtés de l'empire allemand mais dut combattre sur plusieurs fronts contre les Serbes, les Russes et les Italiens. Malgré quelques victoires , l'Autriche ne put faire face. Charles 1er qui avait succédé à François-Joseph tenta de négocier avec la France mais sans succès. En octobre 1918, la Hongrie proclamait unilatéralement la fin de l'empire austro-hongrois. Le 12 novembre 1918 était proclamée à  Vienne la République mettant ainsi fin à l'empire d'Autriche puis d'Autriche-Hongrie qui avait duré quand même un peu plus d'un siècle.

L'empire ottoman : Celui-ci fut fondé en 1299 par Osman 1er qui prit le titre de Sultan. A partir du XVIe siècle, les sultans ajouteront le titre de Califes c'est-à-dire de successeurs (de Mahomet). Soliman le Magnifique, décédé en 1566, est le plus célèbre des sultans.
L'empire ottoman mit tout le monde musulman à sa botte, réalisant ainsi l'ouma, l'unité des musulmans. Cela n'empêcha pas les conflits sanglants entre les chiites et les sunnites, mais cela dure depuis la mort de Mahomet en juin 632, il n'y avait pas de raison que cela s'arrête!
Après la main mise sur le monde musulman, l'empire ottoman se lança dans une politique de conquêtes spécialement en Europe en vue d'islamiser ce continent. C'est une idée fixe chez les musulmans depuis le VIIIe siècle (bataille de Poitiers : 25 octobre 732). Ils furent longtemps arrêtés par l'empire byzantin ou empire romain d'orient. Après la prise de Constantinople le 29 mai 1453, ils se répandirent sur l'Europe par l'est : prise d'Athènes en 1456, de la Bosnie en 1463, de l'Albanie en 1476, de Belgrade en 1521, de la Hongrie en 1541, de Chypre en 1570, de la Crête en 1669 etc.
Au nord, le 24 mai 1571, les tatares de Crimée (turcophones musulmans sunnites) s 'emparaient de Moscou, massacraient la population et incendiaient la ville. Ils furent vaincus l'année suivante à la bataille de Molodi, près de Moscou. A l'ouest (pour les Turcs, c'est-à-dire à l'est pour nous), les Ottomans faisaient le siège de Vienne du 27 septembre au 15 octobre 1529, mais durent lever le siège devant leurs pertes. Ils revinrent en 1683, et assiégèrent la ville à partir du 14 juillet. La ville de Vienne sur le point de succomber fut délivrée le 12 septembre 1683 par une coalition commandée par Jean III Sobiesky roi de Pologne et le duc Charles V de Lorraine à la tête des armées du Saint Empire. Pour la petite histoire, afin de fêter leur délivrance, les boulangers de Vienne fabriquèrent des brioches en forme de croissants (symbole de l'empire ottoman). De là naquit la mode des croissants. Au moins chaque année, le 12 septembre, on devrait manger des croissants ! Quant au Grand Vizir Kara Mustafa Pacha qui commandait les armées ottomanes à Vienne, il fut décapité sur ordre du Sultan.
Dans sa plus grande dimension, l'empire ottoman comprit toute l'Afrique du nord (sauf le Maroc), l'Arabie, tout le Moyen-Orient, tout le tour de la mer noire, une grande partie de l'Europe de l'est. Mais cette dimension même entraîna des guerres avec tous les voisins : la République de Venise, le Saint Empire puis l'empire d'Autriche, l' empire russe etc.
Rien qu'avec l'empire russe, il y eut onze guerres appelées « guerres russo-turques » de 1568 à 1570, de 1676 à 1681, de 1686 à 1700, en 1710/1711, de 1735 à 1739, de 1768 à 1774 et  de 1787 à 1792 (sous le règne de Catherine II, tsarine de 1762 à 1796), de 1806 à 1812, en 1828/1829, de 1853 à 1856, en 1877/1878.
D'une guerre à l'autre les Russes gagnèrent des territoires sur les Ottomans.
Ce ne fut pas mieux avec l'Autriche car dans la foulée de  la libération de Vienne en 1683, les Ottomans furent encore vaincus le 11 novembre 1683 à Szczecin (à l'époque cette ville appartenait à la Suède avant de devenir prussienne en 1720 puis polonaise en 1945), puis à Mohacs dans le sud de la Hongrie le 12 août 1687, ce qui permit la libération de toute la Hongrie et son rattachement au Saint Empire. Ensuite le prince Eugène de Savoie, à la tête des armées autrichiennes infligea de lourdes défaites aux Ottomans de 1697 à 1717, les chassant d'une partie de l'Europe de l'est.
Il faut dire que l'empire ottoman prit du retard sur les nations européennes dans tous les domaines scientifiques et techniques y compris en matière d'armement, de marine etc. Le résultat fut de terribles défaites. Par exemple la marine ottomane fut détruite à Lépante le 7 octobre 1571 par une coalition de Venise avec l'Espagne, le 6 juillet 1770 par la flotte russe à la bataille de Tchesmé (près de l'île de Chio), puis à Navarin (au sud-ouest du Péloponnèse) etc. Sur terre ce ne fut pas mieux; l'armée ottomane fur écrasée par l'armée russe de Catherine II le 4 avril 1791 à Maschin en Serbie etc
Le XIXe siècle fut celui de la décadence de l'empire ottoman :
*en Egypte, en juillet 1805, Méhémet Ali (qui s'écrit aussi Muhammad Ali) prenait le pouvoir et s'affranchissait de la tutelle des Ottomans. Le 1er mars 1811, il faisait massacrer les mamelouks.
*le 12 décembre 1806, les Serbes chassèrent les Turcs de Belgrade; la révolte des Serbes avait commencé en 1804 et ils obtinrent finalement leur indépendance en 1817, ce qui incita d'autres nations à se révolter contre l'occupant turc et musulman.
*en 1821, les Grecs occupés depuis le milieu du XVe siècle se soulevaient pour retrouver leur indépendance. Après plus de 6 années d'abominables massacres, les Turcs étaient parvenus à mater la rébellion lorsque la flotte ottomane fut anéantie par une flotte alliée (russe, anglais et français) à Navarin le 20 octobre 1827. Les Turcs durent accorder l'indépendance à la Grèce (voir sur mon blog la note sur ce sujethttp://jean.delisle.over-blog.com/article-grece-independance-58616338.html)
*en 1830 la France s'emparait de l'Algérie, soustrayant ce territoire à l'autorité du Sultan, puis les Français occupèrent la Tunisie à partir de 1881
*la dernière guerre russo-turque (1877/1878) acheva le déclin de l'empire ottoman, qui à la suite perdit Chypre, la Bosnie,  la Bulgarie et la Roumanie.
*en 1897, c'est la Crète qui devint indépendante.
Le début du XXe siècle ne fut pas mieux pour l'empire ottoman :
*d'une guerre perdue contre le royaume d'Italie en 1911, l'empire ottoman dut céder la Tripolitaine et la Cyrénaïque (2 régions de l'actuelle Libye) au traité de Lausanne le 18 octobre 1912
*en octobre 1912, la Bulgarie, la Serbie, la Grèce et le Monténégro entraient en guerre contre l'empire ottoman qui fut vaincu
Sur le plan intérieur la situation n'était pas meilleure. En 1807, les Janissaires avaient assassiné le sultan Sélim III. Le 15 juin 1826, le Sultan Mahmut II avait fait massacrer les Janissaires qui devenaient trop dangereux pour le pouvoir et le 21 janvier 1913, il y eut à Istanbul le coup d'état des « Jeunes Turcs ».
C'est donc un empire ottoman affaibli qui entra dans la guerre de 14/18.
Les troupes turques durent combattre les Russes (campagne du Caucase) puis faire face à des débarquements français puis anglais assistés de troupes australiennes et indiennes qui opérèrent à paartir de l'Egypte ou du golfe persique ou de la côte libanaise. Les Alliés s'emparèrent successivement, par exemple, de Bagdad le 11 mars 1917, de Gaza le 6 novembre 1917, de Jaffa le 17 novembre 1917, de Jérusalem le 10 décembre 1917, de Damas le 7 octobre 1918 d'Alep le 27 ocotobre 1918, de Mossoul le 31 octobre 1918.... Enfin ils durent faire face à la révolte des Arabes encouragés (fortement) par les Anglais. C'est la célèbre histoire de Thomas Edward Lawrence plus connu sous le nom de Lawrence d'Arabie.
Aux traités d'après guerre, l'empire ottoman perdit la Syrie, la Palestine, le Liban, l'Irak et l'Arabie. Officiellement l'empire ottoman disparut en 1922 pour faire place à la République turque, après 623 ans d'existence.

L'empire russe : C'est le 2 novembre 1721 que le Sénat de Russie décerna le titre d'empereur à Pierre 1er dit Pierre-le-Grand pour sa victoire sur les Suédois de Charles XII dans une guerre qui dura de 1700 à 1709, s'interrompit, reprit et se termina lors de la mort de Charles XII en 1718.
Mais c'est à Ivan III dit lui aussi Ivan-le-Grand que l'on peut faire remonter l'empire russe. Cet Ivan né le 22 janvier 1440, commença à régner en 1462. A partir d'une principauté, celle de Moscou, il étendit son territoire par ruses, guerres et conquêtes. Le 14 avril 1502, il reçut le titre de « grand prince de Vladimir et de Moscou ». Avant d'en arriver là, il avait fait empoisonner ou assassiner ses 4 frères afin de récupérer leurs territoires, avait fait la guerre aux Lituaniens et aux Mongols et enfin avait épousé, le 12 novembre 1472,  Zoé Paléologue nièce du dernier empereur byzantin. Après la chute de l'empire byzantin (en 1453), ce mariage permettait à cet Ivan de se présenter comme l'héritier des empereurs. En se convertissant à la religion orthodoxe, Zoé avait pris le nom de Sophie.
Après Ivan III, signalons son petit-fils né le 25 août 1530 et qui régna sous le nom d'Ivan IV dit Ivan-le-Terrible, d'abord avec le titre de Grand  Prince de Vladimir et Moscou puis de tsar à partir du 16 janvier 1547 jusqu'à sa mort le 18 mars 1584. Il fit la guerre à la Pologne, à la Suède, à la Lituanie, aux Chevaliers teutoniques, et parvint à étendre le territoire jusqu'à l'Oural, mais laissa un pays exsangue après 25 ans de guerre. Il épousa successivement 8 femmes dont l'une prénommée Anastasia est l'ancêtre du premier Romanov qui régna à partir de 1613.
Moscou fut la capitale de l'empire russe jusqu'à la fondation de Saint Pétersbourg par Pierre 1er en 1703, puis le redevint sur décision de Lénine le 5 mars 1918. C'est en 1947 que les Moscovites fêtèrent le huit-centième anniversaire de la fondation de la ville. Saint Pétersbourg pour sa part s'appela Pétrograd de 1914 à 1924, puis Léningrad jusqu'en 1991 et enfin redevint Saint Pétersbourg.
Les tsars eurent l'ambition constante d'agrandir leur territoire, mais ce faisant ils se heurtèrent aux ambitions des autres puissances : à l'empire ottoman au sud (voir ci dessus), à la Suède ou à la Lituanie au nord, à la Pologne et à la Prusse à l'ouest, et enfin au Japon à l'est, sans oublier la Grande-Bretagne qui eut le soucis constant de sécuriser ses routes vers l'Inde etc.
En 1904/1905, il y eut une guerre entre la Russie et le Japon. C'est ce dernier qui attaqua la Russie à Port-Arthur le 8 février 1904, détruisant plusieurs navires russes et assiégeant la garnison qui dût se rendre le 2 janvier 1905 (Port-Arthur est situé en Mandchourie, c'est-à-dire en Chine, mais à l'époque ce territoire avait été concédé à la Russie). La flotte russe fut également détruite à Vladivostok le 10 août 1904 puis à la bataille des îles Tsushima (dans le détroit de Corée) le 27 mai 1905. Sur terre ce ne fut pas mieux, rien qu'à la bataille de Moukden (en Chine) le 21 février 1905, l'armée russe eut 92.000 tués. Le 5 septembre 1905, un traité fut signé à Porsmouth aux Etats-Unis à l'avantage des Japonais. Si les tsars avaient conquis un vaste empire, ils avaient oublié le peuple. Sa situation misérable aggravée par la guerre avec le Japon entraîna le dimanche 22 janvier 1905 (appelé « dimanche rouge ») une manifestation devant le palais d'hiver (résidence des tsars) à Saint Pétersbourg. L'armée tira sur la foule il y eut 2.000 tués ou blessés, ce qui étendit la révolte à tout le pays. C'est durant cette révolte (et non en 1917 comme le croient beaucoup de gens) que se situe la mutinerie du cuirassé Potemkine à Odessa le 27 juin 1905, entraînant de nombreuses autres mutineries qui furent réprimées par l'armée. Entre la guerre désastreuse contre le Japon et les mutineries fréquentes, c'est une Russie affaiblie qui entra dans la guerre de 14/18. L'armée russe eut l'avantage sur l'armée ottomane ainsi que sur l'armée austro-hongroise mais dût reculer un peu partout devant l'avancée des Prussiens. Le 15 mars 1917, le tsar abdiquait et dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, il était exécuté ainsi que sa famille et quelques serviteurs à Ekaterinbourg.
Le 6 novembre 1917 (selon le calendrier grégorien, mais le 25 octobre selon le calendrier julien encore en vigueur dans la Russie tsariste), Léon Trotski et ses troupes prenaient d'assaut le palais d'hiver à Pétrograd (Saint Pétersbourg) et le lendemain était constitué un gouvernement avec Lénine comme Président, Trotski comme ministre des Affaires étrangères et Staline chargé des nationalités. C'en était fini de l'empire russe qui dura quand même plus de 4 siècles. Des puissances occidentales dont la France envoyèrent une escadre en mer Noire pour aider les « blancs » à chasser les Bolcheviks. C'est là que se situe l'épisode des « mutins de la mer Noire » le 19 avril 1919 avec Charles Tillon et André Marty. La mutinerie s'étendit à toute la flotte et la France rapatria sa marine.

Ainsi la guerre de 14/18 aura entraîné la disparition de 4 empires. On peut toujours dire qu'ils auraient quand même disparu sans la guerre, mais il semble incontestable que pour le moins la guerre a accéléré leur chute.
J.D. 22 janvier 2012, mise à jour le 29 mai 2013
 

1 l'armée russe en 14, 2 l'armée turque en 14, 3 le prince de Serbie sur le front

1 l'armée russe en 14, 2 l'armée turque en 14, 3 le prince de Serbie sur le front

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