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2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 15:48

Marguerite N°621

 

Dans la dynastie de la Maison de Savoie, il y eut beaucoup de Marguerite et en 2012, j’avais réalisé une fiche sur une douzaine de Marguerite, voir la fiche N°57 http://jean;delisle.over-blog.com/article-un-bouquet-de-marguerite-de-savoie-99969070.html

Voici deux autres Marguerite :

 

Marguerite d’Angoulême : Elle naquit à Angoulême le 11 avril 1492, fille de Louise de Savoie (elle-même fille du duc de Savoie Philippe II sans terre) et de Charles d’Orléans (1459/1496). Elle fut par conséquent la sœur du roi de France François 1er et par lui, la tante du roi de France Henri II et la grand-tante des 3 fils d’Henri II qui furent successivement rois de France (François II, Henri III, Charles IX) et par sa fille Jeanne, elle fut la grand-mère d’Henri IV roi de France et l’aïeule de sa descendance (Louis XIII etc).

Il ne faut pas confondre le Charles d’Orléans père de cette Marguerite avec un autre Charles d’Orléans (1394/1465) qui fut fait prisonnier lors de la bataille d’Azincourt (23 octobre 1415) resta 25 ans prisonnier en Angleterre, en profita pour accomplir une œuvre de poète (131 chansons, 102 ballades, 7 complaintes 400 rondeaux), libéré, il se remaria avec Marie de Clèves dont il eut 3 enfants parmi lesquels le futur Louis XII roi de France.

Marguerite fut connue sous son nom de naissance (Marguerite d’Angoulême), sous le nom de Marguerite d’Alençon suite à son premier mariage en 1509, sous le nom de Marguerite de Berry car son frère (François 1er) lui avait donné le titre de duchesse de Berry, puis sous le nom de Marguerite de Navarre suite à son second mariage en 1527 avec Henri II d’Albret roi de Navarre.

Elle fit une carrière de femme de lettres et reste surtout connue pour l’Heptameron publié en 1559 (sous le nom de Marguerite de Navarre) et probablement inspiré du Décameron de Boccace (Giovanni Boccacio 1313/1375). Il s’agit d’un ensemble de nouvelles, qui a certaines époques furent jugées licencieuses, réparties sur 7 jours, d’où le titre, à raison de 10 par jours. L’ouvrage resta inachevé, un huitième jour ne comporte que 2 nouvelles soit 72 en tout.

Elle décéda le 21 décembre 1549 et fut inhumée dans l’église Notre-Dame de l’Assomption de Lescar (dans les Pyrénées-Atlantiques classée aux Monuments Historiques en 1840).

 

Marguerite de France : Elle naquit le 5 juin 1523 à Saint Germain-en-Laye, au printemps, comme sa tante, normal, les marguerites fleurissent au printemps. Elle est la fille de François 1er et de Claude de France, elle-même fille du roi Louis XII et d’Anne de Bretagne. On retrouve donc, dans ces ancêtres, les deux Charles d’Orléans dont il est question ci-dessus ; en même temps, elle est la petite-fille de Louise de Savoie par son père et d’Anne de Bretagne et de Louis XII par sa mère et donc la sœur de celui qui devint le roi de France Henri II.

Elle fut mariée le 9 juillet 1559 au duc de Savoie Emmanuel-Philibert. A l’occasion de ce mariage, de grandes fêtes furent données et c’est là que Henri II fut tué à l’occasion d’un tournois, officiellement par accident, et qu’il mourut le 30 juin 1559.

Marguerite possédait une grande culture, parlait le grec et le latin et avait organisé une cour brillante où participait sa tante Marguerite, sa belle-sœur (Catherine de Médicis), sa sœur Madeleine qui devint reine d’Écosse…

Elle protégea les artistes et particulièrement les poètes de la Pléiade qui, en retour chantèrent ses louanges et particulièrement Pierre de Ronsard (1524/1585) qui publia :

*en 1552 : « à Madame Marguerite qui depuis a été duchesse de Savoie » et « au duc de Savoie »

*en 1560 : « à madame Marguerite duchesse de Savoie »

*en 1574 : « sur la mort de la duchesse de Savoie »

Marguerite avait suivi Emmanuel-Philibert à Nice puis à Chambéry et à Turin.

Elle fut d’une très grande aide à la Maison de Savoie dans la négociation des traités qui permirent à Emmanuel-Philibert de récupérer tous les territoires que son père avait perdus.

Décédée à Turin le 15 septembre 1574, elle fut inhumée à l’abbaye d’Hautecombe. Sa tombe fit partie de celles qui furent détruites par les massacreurs de la Révolution. En 1836, le roi (de Sardaigne) Charles-Albert parvint à récupérer ses ossements et les fit ensevelir dans l’église saint Michel (Sacra di San Michele à Avigliana).

On la trouve sous les noms de Marguerite de France, Marguerite de Valois, Marguerite de Savoie et il ne faut pas la confondre avec une autre Marguerite de Valois (1553/1615) surnommée « la reine Margot » et qui fut la première épouse d’Henri III roi de Navarre devenu Henri IV roi de France.

Avec Emmanuel-Philibert, Marguerite n’eut qu’un enfant né le 12 janvier 1562 et qui devint duc de Savoie après son père. Il fut prénommé Charles-Emmanuel ; Charles en l’honneur de son parrain de baptême le roi de France Charles IX et Emmanuel en l’honneur de son père. Si Marguerite n’eut qu’un enfant, 13 autres sont attribués à Emmanuel-Philibert de diverses maîtresses qu’il rencontrait dans la résidence de Valentino (le long du Pô au sud de Turin).

On trouvera en illustration le portrait de Marguerite de Navarre (à gauche) et de Marguerite de France, emprunt au net

J.D. 2 avril 2020

 

 

Marguerite d'Angoulême et Marguerite de France
Marguerite d'Angoulême et Marguerite de France

Marguerite d'Angoulême et Marguerite de France

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