À l'Est, du nouveau ? N°398
En janvier 1929, l'auteur allemand Erich Maria Remarque publia un livre (remar...quable) sur la guerre de 14 intitulé : « à l'Ouest rien de nouveau ».
Le titre pourrait toujours convenir car depuis quelques années, en Europe c'est à l'Est qu'il y a du nouveau et nos médias du politiquement correct sont particulièrement discrets sur le sujet !
I) le groupe de Visegrad :
la ville de Visegrad est située en Hongrie sur le Danube à une quarantaine de kms au nord de Budapest. Elle fut fondée en 1009 par Saint Etienne sur l'emplacement d'un ancien camp romain.
En 1323, le roi de Hongrie (Charles Robert de Hongrie) y installa sa capitale et y construisit le palais royal. Ce château resta le siège du gouvernement jusqu'à l'invasion turque de 1544.
Tombé en ruines, le parlement hongrois décida sa restauration en 1871 ; mais celle-ci n'est toujours pas effective.
En 1335, les rois de Pologne, de Bohème et de Hongrie s'y réunirent pour signer une alliance.
C'est en souvenir de cette alliance que le 15 février 1991 s'y sont réunis les représentants des gouvernements de Hongrie, Pologne et Tchécoslovaquie qui s'unirent pour mieux négocier leur adhésion à l'Union européenne et à l'Otan.
Cette union à 3 est devenue union à 4 le 1er janvier 1993 lorsque la Tchécoslovaquie s'est séparée en 2 pays (République tchèque et Slovaquie).
Pologne, Hongrie, Slovaquie et République tchèque sont devenues effectivement membres de l'Union européenne en 2004.
Leur alliance aurait pu prendre fin mais il a repris de la vigueur face à la politique migratoire de l'Union européenne et plus récemment encore sur la question des travailleurs détachés.
2) l'Initiative des trois mers :
Le groupe de Visegrad a organisé une réunion élargie tenue les 25 et 26 août 2016 à Dubrovnik (en Croatie) pour des pays concernés par les trois mers d'Europe centrale (Baltique, Adriatique, Mer Noire) ; à savoir : La Pologne, la Hongrie, la Slovaquie, la République tchèque, la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie, l'Autriche, la Slovénie, la Croatie, la Roumanie, la Bulgarie ; soit 12 pays dont onze de l'ancien bloc de l'Est et qui représentent 28 % de la superficie de l'Union européenne et 22 % de sa population. Ces pourcentages devraient augmenter avec le départ de la Grande-Bretagne.
Officiellement, il s'agit de se concerter sur les problèmes d'énergie et de voies de communication. Mais en fait cela ressemble à une Union de l'Europe de l'Est pour peser au sein de l'Union européenne en face du poids spécialement de l'Allemagne. On remarque en effet que l'Allemagne concernée par la mer Baltique n'a pas été invitée alors que participaient comme invités extérieurs un représentant du gouvernement chinois et un conseiller de Barack Obama.
Ce groupe appelé BABS par les anglophones (Baltic-Adriatic-Black Sea) s'est réuni à nouveau les 6 et 7 juillet 2017 en Pologne cette fois (à Wroclaw). Le président des Etats-Unis (Donald Trump) y participait comme invité d'honneur !
La réunion en 2018 est prévue en Roumanie (à Bucarest).
Il semble donc bien qu'une opposition interne à la politique officielle de la commission européenne soit en train de se structurer.
Les dernières élections en Autriche et en République tchèque ont montré une percée de la droite et de l’extrême droite avec des populations de plus en plus opposées à l'invasion migratoire et à l'islamisation de l'Europe.
Les pays membres de « l'Initiative des trois mers » seront-ils assez forts pour faire évoluer la politique de l'Union européenne ?
Un espoir ? À suivre
J.D. 28 octobre 2017
Ajout du 31.10.2017 : "Les législatives allemandes, autrichiennes et tchèques ont été marquées par la progression des partis hostiles à l'immigration et aux ordres de Bruxelles. Partout la colère gronde contre les élites. "titre d'un article du journal en ligne du Figaro du 31 octobre 2017
ajout du 12 novembre 2017 :
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