Parme, troisième partie N°462
III-monuments :
*Comme dans beaucoup de villes d'Italie, la multiplication des souverainetés à travers les siècles, a entraîné la multiplication des réalisations. Pour employer la terminologie d'un célèbre guide de voyage, Parme fait partie de ses nombreuses villes d'Italie qui méritent le voyage, mais à qui les « classiques » (Venise, Florence, Rome, Naples) font de l'ombre. Mais, les mêmes villes dans un autre pays, elles auraient un succès fou. Voici quelques monuments intéressants de Parme (non exhaustif).
*le centre épiscopal : celui-ci comprend la cathédrale (il Duomo), son campanile et le baptistère, voir illustration (photo Wall Street International Magazine) En illustration également un des lions porte-colonnes à l 'entrée de la cathédrale.
La construction de la cathédrale commença en 1059 à l'emplacement d'édifices religieux plus anciens (du quatrième et neuvième siècle). Un tremblement de terre en 1117 fit des dégâts alors que la cathédrale venait d'être consacrée (en 1116). Elle fut réparée. Cet édifice dédié à Sainte Marie de l'Assomption est surtout réputé pour la décoration de sa coupole réalisée entre 1526 et 1530 par Le Corrège sur le thème de l'Assomption de la Vierge.
Le baptistère commencé en 1196 fut construit en marbre rose de Vérone. Il a 8 côtés à l'extérieur et 16 à l'intérieur avec une décoration très riche.
Le Campanile fut construit entre 1284 et 1294.
A proximité du centre épiscopal se trouvent : une pharmacie des moines datée de 1201, et l'église San Giovanni dédiée à Saint Jean l’évangéliste et associée à un couvent bénédictin installé à Parme au dixième siècle. Suite à un incendie à la fin du quinzième siècle le tout fut reconstruit entre 1490 et 1519. Le couvent comporte 3 cloîtres et une bibliothèque de 20.000 volumes dont beaucoup des XVe et XVIe siècles. L'église a 3 nefs, les fresques de la coupole sont de Le Corrège.
*La ville de Parme compte une vingtaine de musées dont les plus réputés sont le musée Lombardi consacré à Marie-Louise et Napoléon ; la galerie nationale (musée de peintures avec des œuvres de Léonard de Vinci, Le Corrège, le Parmesan…) et le musée archéologique national romain et antérieur.
*La place Garibaldi en forme de fer à cheval avec ses terrasses de cafés. Y boire un verre semble incontournable.
*le parc ducal situé de l'autre côté de la rivière Parma : les premiers aménagements de ce parc sont dus aux Farnèse. Marie-Louise le fit complètement transformer en 1816. Il subit beaucoup de dégâts à l'occasion des bombardements de la seconde guerre mondiale. Il a depuis été restauré.
*la cittadella : ancienne citadelle militaire devenu le camping de Parme, proche du centre ville ; le haut de la fortification est aménagé en promenade d'où l'on a une vue intéressante sur Parme.
*et la « chartreuse de Parme » ? « La Chartreuse de Parme » est le titre d'un célèbre roman de Stendhal publié en 1839. Les touristes qui visitent Parme ne voient pas cette Chartreuse sur leur passage ni n'en trouvent mention dans leur guide touristique. Ben alors ! Qu'est-ce-que c'est que ce boulot ?
Ce qui inspira Stendhal est un bâtiment bénédictin construit entre 1314 et 1324 et appelé « abbazia di Valserena » situé à Paradigma à 7 kms au nord du centre de Parme en direction de Colorno. Mais ces bâtiments n'ont plus leur vocation religieuse, ils abritent un musée associé au « Centre d'Etudes et Archives de la communication » lié à l'Université de Parme (fondée au XIe siècle) . Au passage, signalons l'inauguration en 2003 à Parme d'un « Institut de formation supérieure de droit, de l'économie et des politiques de l'Union Européenne ».
IV-gastronomie :
La ville de Parme est réputée être la « capitale de la gastronomie italienne » avec comme produits-phare : le parmesan (parmigiano-reggiano) au niveau des fromages et le jambon de Parme, le saucisson de Felino ou le Cubatello di Zibello pour la charcuterie. Sans oublier comme partout en Italie de nombreuses spécialités de pâtes dont des tortellis farcis.
Le 21 juin 2005 fut inauguré à Parme le siège de « l'Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire ».
V-la violette de Parme :
Marie-Louise aimait particulièrement les violettes (c'est une fleur que Joséphine affectionnait aussi). Marie-Louise encouragea à Parme la culture des violettes et se fit confectionner, par des moines un peu chimistes, une eau de toilette à base de violettes.
Ludovico Borsari né à Parme le 9 septembre 1858 parvint à récupérer la formule de cette eau de toilette de Marie-Louise et se lança dans la parfumerie et en même temps fit la réputation de Parme. Une rue de la ville porte son nom.
VI-foot :
*Un club de foot fut fondé à Parme le 27 juillet 1913 sous le nom de « Verdi football Club » (pour le centenaire de la naissance de Verdi) mais dès le mois de décembre la même année il devenait le « Parma Football Club » (Parma F.C.)
*le 16 septembre 1923 était inauguré un stade de foot de 27.906 places à qui fut donné le nom de « stadio Ennio Tardini », du nom d'un avocat de Parme qui fut président du club et à l'origine de la construction du stade mais qui décéda en 1923 avant l'inauguration.
*En 1969, le club prenait le nom de « Associazione Calcio Parma » et depuis 2015 : « Parma Calcio 1913 ».
*Ce Club a eu un passé glorieux dans les années 1990 puisqu'il remporta la coupe d'Italie en 1992, la Coupe des Coupes en 1993 et la coupe de l'UEFA en 1995 et 1999.
*Dès les années 1980, la Société Parmalat commença à investir dans ce club avec un contrôle complet effectué en 1989.
*L'entreprise Parmalat fut fondée en 1961 à Collechio (à une dizaine de kms au sud-ouest de Parme). Spécialisée dans les produits laitiers, elle connut un développement spectaculaire. A son apogée, elle employa 36.000 salariés dans 30 pays. Mais en 2003, l'entreprise fut mise en faillite avec un trou de 14 milliards d'Euros qui spolia 135.000 épargnants italiens ! L'entreprise fut rachetée par Lactalis, mais le temps des générosités vis-à-vis du foot était passé. Néanmoins, le club qui était redescendu en catégorie D pour la saison 2014/2015 est parvenu à remonter en C pour la saison 2015/2016, puis en B pour 2016/2017 et enfin à rejoindre la catégorie A en 2017/2018. Mais plus de fric à gogo, plus de coupe !
Cela me rappelle une histoire qui circula sur internet il y a quelques mois : un journaliste demande à F. R. joueur au Bayern de Munich pourquoi il n'a jamais joué dans un club anglais et le F. R. de répondre : « parce que les Anglais voulaient me payer en livres et je ne sais pas lire ! ». Mais enfin le joueur en question gagne chaque mois plus que la chancelière Merkel en 5 ans ! Passons.
J.D. 16 juin 2018
ensemble épiscopal et lions à l'entrée de la cathédrale
