Le parlement de Turin N°783
La publication d’un statut par le roi de Sardaigne Charles-Albert en 1848 entraîna la création :
*d’un sénat dont les membres étaient nommés par le roi et qui siégeait au palais Madame à Turin.
*et d’une chambre des députés élus au suffrage universel (enfin à moitié universel puisque les femmes n’avaient pas encore le droit de vote) qui siégeait au palais Carignan à Turin.
*La chambre des députés eut d’abord 204 membres puis 260 après une réforme en 1859.
*L’élection se faisait par circonscription dont chacune avait un nombre de députés à élire proportionnel à son importance démographique. Annecy eut 8 députés, Nice 8 députés et Chambéry 10 députés soit 26 pour la partie du royaume située de ce côté-ci des Alpes.
*Les dernières élections « sardes » auxquelles participèrent les électeurs Savoyards et Niçois eurent lieu les 25 et 29 mars 1860.
*Un traité franco-sarde avait été signé à Turin le 24 mars 1860 qui prévoyait la cession du duché de Savoie et du comté de Nice à la France ; ce qui fut confirmé par le référendum d’avril 1860.
*Ce traité fut signé : pour la partie française par le baron de Talleyrand-Périgord (1821/1896 qui fut successivement ambassadeur de France en Belgique, en Prusse puis en Russie), par Vincent Benedetti (1817/1900 qui fut ami personnel de Napoléon III et de Cavour) et pour la partie sarde par Charles-Louis Farini (1812/1866 qui fut président du Conseil des Ministres du royaume de Sardaigne) et par Camillo Benso comte de Cavour (1810/1861).
*Les 26 députés élus en mars se demandèrent si ils devaient aller siéger à Turin. Finalement ils s’y rendirent pour dire au revoir à leurs collègues.