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17 février 2021 3 17 /02 /février /2021 20:54

Washington Square N° 687

 

Washington Square est un parc de 4 hectares situé à New-York vers le sud de Manhattan. Il fut aménagé en 1826 à l’emplacement d’un ancien cimetière ; 20.000 corps reposent encore sous le square.

Ce square est le point de départ (ou d’aboutissement) de la Vè Avenue et l’un des côtés du square est bordé par des bâtiments de l’université de New-York. En 1880, Washington Square a donné son nom à un roman de Henry James.

Sur ce square, outre des jeux d’échecs, on trouve un arc de triomphe à George Washington, une statue à Garibaldi et une autre à Fiorello La Guardia.

 

*l’Arc de triomphe : haut de 23 mètres, celui-ci a été érigé en 1889 pour le centenaire de la première élection du premier président des États-Unis (George Washington élu la première fois le 30 avril 1789 et qui fut président jusqu’au 4 mars 1797, d’abord à New-York puis à Philadelphie à compter de 1790, jusqu’au transfert de la capitale à Washington en 1800)

D’abord en bois, l’arc de triomphe fut remplacé en 1892 par un arc en pierres qui a été rénové de 2002 à 2004.

 

*statue Garibaldi : cette statue a été financée en 1888 par la communauté italienne de New-York. La statue en bronze sur un socle en granit est l’œuvre du sculpteur Giovanni Turini originaire de Vérone (1841/1899), qui fut volontaire dans l’armée de Garibaldi avant d’émigrer aux États-Unis en 1874. Ce Giovanni Turini est également le sculpteur en 1878 à New-York d’un buste de Giuseppe Mazzini à Central Park.

 

*statue de Fiorello La Guardia : Ce Fiorello naquit à New-York en 1882 d’un père originaire de Foggia dans Les Pouilles et d’une mère de Trieste. Il mourut à New-York en 1947. Il fut maire de New-York de 1934 à 1945.

Le 10 juillet 1944, il avait reçu Charles De Gaulle à l’Hôtel de ville de New-York et lui avait fait visiter la ville (voir « Mémoires de guerre » tome II). Il est en outre connu pour avoir :

-participé comme volontaire dans un corps d’aviateurs américains qui en 1917 combattirent avec les Italiens (contre les Autrichiens)

-combattu, en tant que Maire, la maffia de New-York

-été membre de la loge maçonnique « Garibaldi » à New-York.
C’est le 2 novembre 1939 qu’un aéroport de New-York, créé en 1937, a pris le nom de La Guardia.

 

On trouvera en illustration l’arc de triomphe à Washington Square ainsi que les statues à Garibaldi et à La Guardia.

J.D. 17 février 2021

récapitulation des articles de ce blog qui concernent peu ou prou les Etats-Unis :

*Washington Square (N°687)

*Entre-deux-guerres (N°680)

*Pierre et Bismarck (N°599)

*La Camorra et ses ancêtres (N°499)

*Trente-deux épouses (N°401)

*Le groupe Bilderberg (N°382)

*Lyndon B. Johnson (N°376)

*Trois sentiers américains (N°375)

*Centenaire du 26 juin 1917 (N°359)

*L'intox, un cas d'école (N°353)

*New Bern (N°335)

*Droit de veto (N°316)

*Jeanne d'Arc et les États-Unis (N°296)

*Ohio (N°294)

*Delaware (N°293)

*Benjamin Franklin (N°292)

*Les Chinois (N°291)

*Betsy Ross et Elfreth's Alley (N°289)

*La belle « Liberty Bell » (N°288)

*La Maison des Charpentiers (N°287)

*William Penn (N°286)

*Le train de la reconnaissance française (N°284)

*Louis XVI et Nantes (N°245)

*Auguste Bartholdi-Amilcar Hasenfratz (N°235)

*Le Texas (N°233)

*Le Mississippi (N°232)

*à Paris en juin 1942 (N°206)

*La Caroline du Nord (North Carolina) (N°200)

*Le pacte Briand-Kellogg (N°193)

*à Genève le 10 septembre 1926 (N°192)

*La conférence de Washington ou la mésentente cordiale (N°176)

*Le désastreux traité de Versailles (N°172)

*La conférence de Rome (N°165)

*Un dîner à l'ambassade des Etats-Unis (N°163)

*La Constitution américaine (N°135)

*Le serment sur la Bible (N°134)

*Virginia Dare, Walter Raleigh, Elisabeth Tudor et la Virginie (N°59)

*La fin des 4 empires (N°55)

*les coqs de Key-West (N°35)

*Le dollar (N°20)

 

Washington Square N°687
Washington Square N°687
Washington Square N°687
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10 février 2021 3 10 /02 /février /2021 16:08

Deux statues en bois N° 686

 

C’est le 6 août 1945 que les Américains larguèrent la première bombe atomique sur le Japon, à Hiroshima au sud de l’île de Honshû ; puis le 9 août la seconde sur Nagasaki (à l’ouest de l’île de Kyûshû). Le principal objectif était une usine de munitions de Mitsubishi, mais la bombe se déporta. Officiellement 73884 victimes décédèrent avant la fin de 1945 outre 74909 blessés, sur une population de 240.000 habitants. Parmi les quartiers détruits, celui d’Urakami qui était un quartier chrétien.

C’est un missionnaire espagnol qui amena le christianisme au Japon en 1549. La communauté chrétienne se développa mais dut faire face à des périodes de persécutions durant lesquelles elle survécut clandestinement. En 1895, au sortir d’une de ces périodes de persécutions, une cathédrale fut construite.

La bombe atomique détruisit cette cathédrale et tua 8500 des 12.000 membres de la communauté catholique.

Dès 1945, deux statues en bois furent retrouvées dans les décombres de la cathédrale : l’une représente Sainte Agnès et l’autre la Vierge Marie. 

La cathédrale a été reconstruite en 1959 et après diverses pérégrinations, la statue de Marie a retrouvé sa place dans la cathédrale de Nagasaki en mai 2000. De même, le 7 août 2019, une croix qui appartint à cette cathédrale avant le bombardement a retrouvé sa place, elle aussi. La statue de Sainte Agnès, pour sa part, est désormais au siège de l’ONU à New-York.

Le 30 juin 2018, les sites chrétiens de la région de Nagasaki furent inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.

En 2003, la commune de Chailly-sur-Armançon dans la Côte d’Or a organisé une course cycliste en l’honneur de cette vierge de Nagasaki. Le château de cette commune avait été racheté en 1987 par un japonais du nom de Yasuhiko Sata.

On trouvera en illustration la cathédrale de Nagasaki reconstruite ainsi que les deux statues en bois rescapées de la bombe atomique, emprunt au net.

J.D. 10 février 2021

cathédrale de Nagasaki, Sainte Agnès
cathédrale de Nagasaki, Sainte Agnès

cathédrale de Nagasaki, Sainte Agnès

Marie

Marie

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7 février 2021 7 07 /02 /février /2021 16:55

Pietro Badoglio N° 685

 

Il naquit le 28 septembre 1871 dans le Piémont à Grazzano Monferrato, commune qui a aujourd’hui 615 habitants et qui en 1939 a pris le nom de Grazzano Badoglio, nom qu’elle conserve encore. Cette commune est située exactement à mi-chemin entre Asti et Casale Monferrato.

En octobre 1888, Pietro Badoglio entra dans une école militaire à Turin (Regia accademia di Savoia) dont il sortit sous-lieutenant le 16 novembre 1890 et participa aux guerres coloniales italiennes ainsi qu’à la première guerre mondiale et particulièrement aux batailles de l’Isonzo, voir la fiche N°161 http://jean.delisle.over-blog.com/2014/02/l-italie-et-la-guerre-de-14-n-161.html.

Voici l’évolution de sa carrière :

7 août 1892 : lieutenant

13 juillet 1903 : capitaine

25 février 1915 : lieutenant-colonel

avril 1916 : colonel

6 novembre 1916 : major-général

juin 1920 : maréchal

1928/1933 : gouverneur de Libye

mai 1936 : duc d’Addis-Abeba et vice-roi d’Ethiopie

Pietro Badoglio ne semble pas avoir participé à la campagne de France ; les troupes italiennes d’invasion étaient commandées par Humbert fils du roi Victor-Emmanuel III.

du 25 juillet 1943 au 8 juin 1944 : président du Conseil italien en remplacement de Mussolini. Il signa l’armistice avec les Alliés le 8 septembre 1943 pendant que Mussolini emprisonné, libéré par un commando de parachutistes allemands créait en Italie du nord la RSI (République Sociale Italienne) appelée République de Salo.

Les partisans ne lui pardonnèrent pas sa période de collaboration avec le régime fasciste et l’un d’eux nommé Benvenuto Revelli (surnommé Nuto Revelli 1919/2004) composait une chanson aussi crue que satirique intitulée « la Badoglieide » dont ci-joint le lien.https://www.youtube.com/watch?v=UEJ2Gn2vCsM

On trouve facilement la traduction française sur internet.

En Italie, cette chanson en a, depuis, inspiré quelques autres : « la Bergoglieide » (Bergoglio étant le nom civil du pape François), « la Salvineide », « la Renzieide »…

Badoglio décéda le 1er novembre 1956 dans son village natal. En 1955, peu de temps avant sa mort, une auteure italienne (Vanna Vailati) publia les souvenirs de Badoglio sous le titre : « « Badoglio racconta ». On trouvera son portrait en illustration.

J.D. 7 février 2021

Pietro Badoglio

Pietro Badoglio

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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 16:22

La villa Savoia N° 684

 

à Rome, au sud du confluent du Tibre (Tevere) et de la rivière Aniene, se trouve un parc de 180 hectares ; il est à l’extérieur du mur d’Aurélien, le long de la via Salaria et proche du parc de la villa Borghèse plus connu.

Au nord de ce parc se trouve une colline nommée Monte Antenne où vécut une tribu sabine qui fut la première ennemie de la Rome naissante lors du célèbre enlèvement des Sabines. Sur le côté Est on a les catacombes de Priscilla, une noble romaine du second siècle qui donna un terrain pour l’inhumation des chrétiens. Parmi les occupants de ces catacombes : 7 papes.

Au XVIIIe siècle la famille Pallavicini acheta le terrain et l’aménagea avec :

*un temple dédié à Flore, divinité agraire romaine d’origine sabine

*un chalet suisse, aujourd’hui un restaurant

*une villa qui fut appelée « palazzina reale » lorsque Victor-Emmanuel II acheta la propriété » en 1872 ; elle fut complétée par des écuries royales. Victor-Emmanuel II fit don de la villa à sa maîtresse Rosa Vercellana Guerrieri à qui il avait donné un titre de « contessa di Mirafiori e di Fontanafreda ». Elle eut 2 enfants avec Victor-Emmanuel qui les reconnut ; c’est elle qui inspira la chanson : « la bella Gigogin ».https://www.youtube.com/watch?v=0EPC0p5HSVA

Puis la propriété fut vendue à un Suisse, le comte Tellfner qui lui donna le nom de sa femme : Ada.

Victor-Emmanuel III racheta la propriété en 1904 et la villa fut alors nommée « villa Savoia », jusqu’en 1946, puis le bâtiment devint l’ambassade de l’Égypte à Rome. En 1904, Victor-Emmanuel III en avait fait don à son épouse, la reine Hélène (Elena)

*En 1941, 1942, Mussolini avait fait construire un bunker dans le parc de la villa pour abriter la famille royale et lui-même en cas de bombardement. Ce bunker abandonné après la guerre a été restauré en 2016.

*C’est dans cette villa Savoia que Mussolini rencontra pour la dernière fois le roi Victor-Emmanuel III le 25 juillet 1943 à 17 heures pour apprendre sa destitution et son remplacement comme chef de l’État par le maréchal Badoglio. On connaît la suite.

*Alessandro Mussolini (1854/1910) père de Benito, un socialiste révolutionnaire proche des anarchistes avait prénommé son fils Benito en l’honneur de Benito Juarez, un indien Zapothèque du Mexique qui devint président de la République du Mexique de 1867 à 1872 et le fut durant l’expédition militaire française au Mexique voulue par Napoléon III et qui fut un fiasco ! Voir les fiches 233 et 346.

Né en 1883, Mussolini avait fréquenté un collège chrétien de 1892 à 1894, on peut penser qu’il n’en fut pas... béni tôt !

On trouvera en illustration la villa Savoia et le lien avec la chanson « la bella Gigogin », emprunt au net.

J.D. 5 février 2021

 

villa Savoia à Rome

villa Savoia à Rome

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3 février 2021 3 03 /02 /février /2021 14:00

Piazza Venezia N° 683

 

La piazza Venezia à Rome occupe une des extrémités de la rue des Forums Impériaux (via dei Fori Imperiali) ; à l’autre extrémité se trouve le Colisée.

La piazza Venezia est bordée : au nord par le palazzo Bonaparte, à l’Ouest par le palazzo Venezia et l’église San Marco, au sud par le Vittoriano, à l’est par l’immeuble des assurances générales de Venise (souvent appelées « Generali », société austro-hongroise fondée le 26 décembre 1831, devenue italienne en 1918) et au sud-est on trouve la colonne Trajane, les forums romains etc.

 

*le palazzo Bonaparte : ce palais est situé à l’angle de la via del Corso, de la via del Plebiscito et de la piazza Venezia. Il fut construit en 1660 pour la famille des marquis d’Aste.

A partir de 1815, il abrita plusieurs membres de la famille Bonaparte dont Letizia la mère de Napoléon. Née le 24 août 1770, elle décéda dans ce palais de Rome le 8 février 1836 et fut inhumée dans l’église Santa Maria in via Lata située à environ 150 mètres du palazzo Bonaparte le long de la via del Corso.

Après différents propriétaires privés, ce palais fut cédé en 1972 à Assitalia une filiale de Generali et utilisé comme lieu d’expositions depuis 2009.

 

 

*le palazzo Venezia : la construction commença en 1455 à l’initiative du cardinal Pietro Barbo et se poursuivit lorsque ce Pietro devint le pape Paul II en 1464 (il aura ainsi été successivement Pierre et Paul!). Ce bâtiment hébergea le roi de France Charles VIII lors de son passage à Rome en 1494 et 1495. Il fut donné en 1564 à la République de Venise pour installer son ambassade à Rome d’où son nom de palazzo Venezia et celui de la place devant ce palais. En 1797, il revint à l’Autriche puis à la France de 1806 à 1815. Enfin Mussolini s’y installa en 1922 lorsqu’il devint le chef du gouvernement italien. C’est du balcon, au premier étage de ce palais, qu’il déclara la guerre à la France le 10 juin 1940, le soir vers 18 heures (le coup de poignard dans le dos!) . Une foule importante s’était massée sur la place Venezia (entre 100.000 et 400.000 selon les auteurs) et beaucoup agitaient des drapeaux italiens : vert, blanc, rouge mais à l’époque de la royauté avec la croix de Savoie au centre ; ainsi des centaines de croix de Savoie s’agitèrent piazza Venezia pour approuver la déclaration de guerre à la France !!!!!

Depuis la guerre, le palais est devenu un musée et le siège de la bibliothèque de l’institut d’Art et d’Archéologie.

Sur Mussolini, voir les notes 161, 185 et 397 ; sur la croix de Savoie, la note N° 46.

 

*la basilique San Marco : elle se trouve sur le côté est du palazzo Venezia et en face du Vittoriano ; entre les deux : la piazza San Marco dans laquelle débouche la via San Marco (de quoi se croire à Venise!) ;

Sur l’emplacement de cette basilique une première église dédiée à Saint Marc l’Évangéliste avait été érigée au quatrième siècle à la demande d’un Marc qui fut élu pape le 18 janvier 336 et le fut jusqu’à son décès le 7 octobre 336. Il est inhumé dans cette basilique Saint Marc, ainsi que Vanozza Catanei, une des maîtresses du pape Alexandre VI et mère de César Borgia et de Lucrèce Borgia. Cette basilique a été reconstruite au IXè siècle et a connu diverses extensions dont la construction du clocher au douzième siècle.

 

*le Vittoriano : Ce palais fut élevé à partir de 1885 à la gloire de Victor-Emmanuel II sous le règne duquel se fit l’unité de l’Italie. Le bâtiment fut inauguré en 1911, malgré que les travaux ne furent terminés qu’en 1927; mais l’année 1911 fut celle d’une exposition universelle tenue à Turin du 29 avril au 19 novembre 1911 ainsi que le cinquantenaire de la proclamation du royaume d’Italie (17 mars 1861). Son architecture s’inspire d’un temple grec du second siècle avant notre ère dédié à Zeus et construit à Pergame (ville située aujourd’hui en Turquie proche de la côte de la mer Égée). Ce temple grec fut démonté au XIXè siècle par les Allemands et remonté à Berlin où il se trouve encore.

Le monument a 80 mètres de haut sur 130 de large et la statue équestre de Victor-Emmanuel II, 12 mètres de haut.

On trouvera en illustration une très belle photo de ce palais (emprunt au net) avec l’indication de tous ses symboles. La tombe du soldat inconnu italien fut ajouté en 1921. Victor-Emmanuel II est, lui, inhumé au Panthéon (de Rome).

J.D. 3 février 2021

le Vittoriano

le Vittoriano

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26 janvier 2021 2 26 /01 /janvier /2021 15:11

Les chemises rouges N° 682

 

Les chemises rouges des Garibaldiens sont beaucoup plus connues que celles du temps de la Révolution française. Sur les Garibaldiens voir la note N° 383 http://jean.delisle.over-blog.com/2017/08/les-chemises-rouges-de-la-legion-italienne-n-383.html ;

sur celles de la Révolution, explications :

Au moment de la Révolution, en France on eut successivement :

*l’Assemblée Constituante à compter du 17 juin 1789

*qui se transforma en Assemblée nationale Constituante le 9 juillet 1791. Celle-ci adopta une Constitution d’une monarchie parlementaire le 3 septembre 1791 ce qui entraîna le changement de nom de cette assemblée en « Assemblée nationale Législative ».

*L’abolition de la royauté le 21 septembre 1792 amena la proclamation de la République et de la « Convention Nationale » qui fut elle-même remplacée en octobre 1795 par le Directoire et celui-ci par le Consulat enfin par l’Empire. C’est sous le régime de la Convention nationale qu’avait été créé le tribunal révolutionnaire le 10 mars 1793.

*C’est durant la période de « l’Assemblée nationale » Constituante puis Législative que fut voté entre le 25 septembre 1791 et le 6 octobre de la même année, un code pénal qui remplaça les anciens textes royaux avant de céder lui-même la place au code pénal impérial de 1810.

*Voici l’article 4 du titre premier du code pénal de 1791 :

« Quiconque aura été condamné à mort pour crime d'assassinat, d'incendie ou de poison, sera conduit au lieu de l'exécution revêtu d'une chemise rouge. Le parricide aura la tête et le visage voilés d'une étoffe noire ; il ne sera découvert qu'au moment de l'exécution. » . *Sur les tableaux qui représentent des exécutions durant la Révolution, on voit très peu de chemises rouges. Y aurait-il eu plus de condamnés que de chemises disponibles ? Notre pauvre France ayant la réputation d’être toujours en retard d’une guerre, cela n’aurait rien de surprenant ! Voici néanmoins quelques cas de condamnés qui revêtirent la chemise rouge avant leur exécution :

*Charlotte Corday exécutée le 17 juillet 1793 pour avoir assassiné Marat dans sa baignoire.

*9 habitants d’Orléans guillotinés le 13 juillet 1793. Un député nommé Léonard Bourdon (1754/1807, surnommé de son temps Léopard Bourdon) qui siégeait avec les Montagnards avait été envoyé en mission à Orléans. Arrivant à la mairie le 16 mars 1793, il fut pris à partie par des habitants et blessé. Cela fut considéré comme un attentat. Trois commissaires furent envoyés à Orléans pour enquêter. Ils déclarèrent la ville « en état de rébellion ». 13 citoyens furent arrêtés et emprisonnés à la Conciergerie à Paris dont 9 furent guillotinés.

*54 citoyens accusés d’avoir projeté l’assassinat de Robespierre et de Collot d’Herbois furent guillotinés le 17 juin 1794 et inhumés au cimetière de Picpus à Paris. Cela ne sauva pas Robespierre (Maximilien qui finit guillotiné le 28 juillet 1794 après avoir fait tomber pas mal de têtes !) Ni Collot d’Herbois qui avait réprimé dans le sang un soulèvement à Lyon et qui, lui, fut déporté en Guyane où il mourut en 1796. Parmi les guillotinés du 17 juin 1794 : une Parisienne âgée de 19 ans (Charlotte Corday en avait 25) : Cécile Renault accusée d’avoir voulu assassiner Robespierre. Son père, son frère et sa tante furent également exécutés en représailles !

On trouvera en illustration le portrait de cette Cécile Renault ; elle le mérite bien !

J.D. 26 janvier 2021

récapitulation des notes de ce blog qui concernent peu ou prou la Révolution française :

 

*Les chemises rouges (N°682)

*Alexandre Dumas et Marie-Antoinette (N°637)

*Elisabeth de France (N°634)

*Les Chouans et les Vendéens : Balzac, Dumas, Hugo (N°631)

*Marie-Adélaïde de Savoie (N°576)

*L'épée de Louis XIV (N°492)

*Les frères de Maistre (N°362)

*Les Présidents de la République (N°332)

*Vandales et vandalisme (N°312)

*L'Islande (N°301)

*Pâques 1916 (N°281)

*Manon Roland (N°280)

*L'Isère, un paradoxe parmi beaucoup d'autres (N°268)

*Guillotine et Guillotin (N°264)

*La presse au temps de la Révolution (N°263)

*Les Savoyards en mai 1790 (N°262)

*Jean-Paul Marat (N°260)

*Les Autrichiennes (N°259)

*Les derniers rois de France (N°258)

*Louis XVI (N°257)

*Lyon et les Jacobins (N°256)

*Les Marseillais (N°255)

*L'année 1794 en France (N°254)

*Varennes (N°253)

*Les Girondins (N°251)

*Louis XVI et Nantes (N°245)

*Inscriptions chambériennes (N°236)

*Marceau à Chartres (N°218)

*Charlotte Corday (N°213)

*Analyse d'une défaite (N°154)

*La loi de séparation (N°125)

*La Savoie de 1792 à 1914 (N°106)

*Joséphine à Aix (N°99)

*Avignon et la Révolution (N°95)

*La Révolution française (N°92)

*Alexandre Dumas et le drapeau (N°91)

*La Révolution française et la Savoie (N°71)

*Philippine de Sales et le Piémont (N°52)

*Rouget de Lisle (N°49)

 

 

 

 

portrait de Cécile Renault

portrait de Cécile Renault

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22 janvier 2021 5 22 /01 /janvier /2021 11:15

Italie et Savoie, destins croisés N°681

 

Beaucoup de gens pensent que la Savoie fut italienne dans le passé. Eh bien non, ce furent les souverains de la dynastie Savoie qui devinrent souverains en Italie. Petit rappel :

*A l’occasion des guerres contre Carthage (-264/-146), les Romains s’étaient emparés successivement de la Sicile, de la Sardaigne, de la Corse, des îles Baléares, du nord de l’Espagne, puis de toute l’Espagne, de la Grèce, d’une partie de l’Afrique du Nord et enfin de la route côtière qui mène d’Italie en Espagne (à travers la Gaule).

*Comme les Gaulois du sud de la Gaule coupaient fréquemment cette route, à partir de l’an -125, les Romains entreprirent la conquête de l’arrière pays. Pendant qu’ils combattaient les Salyens (qui occupaient l’actuelle Provence), des Allobroges (qui, eux, occupaient la rive gauche du Rhône de Genève à Romans, ce qui représentait une grande partie des actuels départements de Haute-Savoie, de Savoie et de l’Isère ; voir la fiche N°28) vinrent au secours des Salyens. Ce fut le premier contact entre des ancêtres des Savoyards et ceux des Italiens. Si l’on doute que les Italiens s’identifient comme descendants des Romains, il suffit d’écouter l’hymne national italien (Fratelli d’Italia appelé également « inno di Mameli » ou « il canto degli Italiani ») où il est question de Scipion, des cohortes...

*Vaincus par les Romains, les Allobroges rebroussèrent chemin mais ils furent poursuivis.

Les Arvernes (qui occupaient l’Auvergne) étant venus renforcer les Allobroges, une grande bataille le 8 août -121 au confluent du Rhône et de l’Isère (donc vers Romans) opposa les Gaulois et les Romains. Malgré une très importante supériorité numérique, les Gaulois furent vaincus. Les Romains en profitèrent pour annexer tout le pays des Allobroges qu’ils nommèrent « cité de Vienne » et cette cité fut rattachée à la Narbonnaise. Les Allobroges et les Romains eurent ainsi un destin commun durant six siècles sous la coupe de Rome.

*Dans les derniers temps de l’empire romain d’Occident, les Romains laissèrent les Burgondes s’installer dans l’est de France.

Ainsi après la fin de l’empire romain d’Occident en l’an 476, se constitua un premier royaume de Bourgogne auquel appartint la Savoie. Les Burgondes furent vaincus par les Francs en 532 et la Savoie passa sous la coupe des Carolingiens jusqu’à la constitution d’un nouveau royaume de Bourgogne en 933.

*Avant de mourir le 6 septembre 1032, Rodolphe III dernier roi de Bourgogne avait, par testament, légué son royaume au Saint Empire Romain Germanique (proclamé en 962).

*trop éloigné pour gérer ce territoire, l’empereur germanique Conrad II le Salique donna (probablement en 1034) un titre de comte à un savoyard prénommé Humbert et qui fut plus tard surnommé Humbert aux Blanches Mains. Cet Humbert possédait 2 châteaux en Savoie : l’un aux Echelles, l’autre en Maurienne (château de Charbonnière au dessus d’Aiguebelle) ; il fut le fondateur de la dynastie Savoie.

*Othon ou Oddon troisième comte de Savoie épousa Adélaïde de Suse, en 1045, ce qui permit aux Savoyards de prendre pied en Piémont en récupérant Turin, Suse, Pignerol…

*C’est le 6 février 1295 que le comte de Savoie Amédée V acheta le château de Chambéry et y installa son administration. Le Granier s’était écroulé le 24 novembre 1248, alors que le village de Saint André était plus important que Chambéry et mieux placé. Sa disparition favorisa Chambéry.

*C’est en 1416 que l’empereur germanique Sigismond donna le titre de duc aux comtes de Savoie sous le règne d’Amédée VIII qui fut donc le dernier comte et le premier duc de Savoie.

*les successeurs agrandirent lentement mais sûrement leur domaine des deux côtés des Alpes.

*De 1536 à 1559, la France de François 1er puis d’Henri II occupa la Savoie. Lorsque le duc Emmanuel-Philibert récupéra ses territoires, dès 1562, il transféra sa capitale de Chambéry à Turin.

*En outre, au traité de Lyon en 1601, le roi de France Henri IV enleva aux Savoyards la Bresse, le Bugey, le Valromey et le pays de Gex. Durant le même temps, les souverains de Savoie continuaient l’extension de leurs territoires côté italien.

*En 1713, les ducs de Savoie obtenaient le titre de roi de Sicile, titre qui fut remplacé dès 1720 par celui de roi de Sardaigne.

*En septembre 1792, les troupes révolutionnaires françaises s’emparaient de la Savoie et de Nice jusqu’à la chute de Napoléon.

*De 1815 à 1860, le royaume de Sardaigne investit beaucoup en Savoie, mais céda Savoie et Nice en échange de l’aide militaire de la France de Napoléon III pour vaincre l’Autriche (en 1859) ce qui permit au royaume de Sardaigne de récupérer la Lombardie, puis ensuite la Vénétie (par une alliance avec la Prusse toujours contre l’Autriche) puis l’Italie du sud suite aux campagnes de Garibaldi… Enfin furent proclamés l’unité et le royaume d’Italie à compter du 17 mars 1861 ; Victor-Emmanuel II dernier roi de Sardaigne devenant le premier roi d’Italie pendant que cette dynastie perdait, au profit de la France, le berceau de ses origines.

*Durant la première guerre mondiale, France et Italie avaient eu les mêmes ennemis et à l’issue de cette guerre, les journalistes avaient proclamé que France et Italie étaient « des sœurs latines ».

*Le 10 juin 1940, alors que la France était déjà vaincue par l’Allemagne, par une simple déclaration à la radio italienne, Mussolini déclarait la guerre à la France. Il revendiquait : l’ancien duché de Savoie, l’ancien comté de Nice, la Corse, la Tunisie et Djibouti ! Dans cette même allocution, il déclara que la France n’était pas une sœur latine (sorella latina) mais une « sorella latrina » ! (pas besoin de traduction!)

*L’armée italienne tenta l’invasion mais notre armée des Alpes (la seule qui ne fut pas vaincue en 1940) résista. L’avance foudroyante de l’armée allemande sur les arrières de l’armée des Alpes, obligea à cesser les combats. Marginalement, l’Italie récupéra quelques communes de Haute-Maurienne, de Haute-Tarentaise et à la frontière du côté de Nice, dont les habitants devinrent italiens le temps de la guerre.

*Dans les traités d’après guerre, la France récupéra ces communes et même un peu plus.

*En Italie, un référendum, le 2 juin 1946, mettait fin à la royauté et en même temps à la dynastie issue de la Savoie.

*Au premier siècle avant notre ère, Pompée puis César avaient fait ouvrir des routes qui permirent la communication entre Savoie et Italie, puis le dix-neuvième siècle un tunnel ferroviaire et le vingtième un tunnel routier.

*Si Savoie et Italie sont séparées depuis le 14 juin 1860 à midi, elles n’en conservent pas moins un riche passé historique commun (6 siècles au temps de Rome plus 8 siècles sous la dynastie Savoie), ainsi que la présence de nombreux souverains inhumés à Hautecombe dont le dernier roi et la dernière reine d’Italie.

On trouvera en illustration le fronton de la salle de la Grenette à Chambéry où les Chambériens votèrent en 1860 pour la réunion de la Savoie à la France en rappelant que dans les bureaux de vote les électeurs n’eurent alors à leur disposition que des bulletins de vote OUI.

J.D. 22 janvier 2021

 

fronton de la salle de la Grenette à Chambéry, photo J.D. janvier 2021

fronton de la salle de la Grenette à Chambéry, photo J.D. janvier 2021

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17 janvier 2021 7 17 /01 /janvier /2021 15:07

Entre-deux-guerres  N° 680

 

 

On trouvera en illustration à cette note :

*la photo des gymnastes français lors de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de Berlin le 1er août 1936 ; alors que le premier camp de concentration (Dachau) avait été ouvert en 1933 et que toutes les lois anti-juives avaient été votées en 1935 (ainsi que les lois contre les partis politiques, les syndicats, les francs-maçons etc!)

*une photo prise à Munich le 30 septembre 1938 où l’on voit de gauche à droite : Benito Mussolini, Adolph Hitler, Edouard Daladier et Neville Chamberlain ; les deux derniers venant de livrer la Tchécoslovaquie à Hitler !

Ces deux images me paraissent résumer la situation de l’entre-deux-guerres !

Pour tout un chacun, surtout en France, le 6 juin 1944 est LA date du débarquement allié contre les nazis. En fait le débarquement avait commencé bien plus tôt : dès le 8 novembre 1942 en Afrique du Nord (opération Torch avec un débarquement de 33.000 soldats au Maroc et 74.000 en Algérie) ; dès le 9 juillet 1943 en Sicile (opération Husky) et le 10 juillet 1943 dans le sud de l’Italie (opération avalanche).

En 1943, les Alliés étaient donc maîtres de l’Afrique du Nord et le 19 juin 1943, à Alger, Charles De Gaulle (1890/1970), Henri Giraud (1879/1949) rencontraient Dwight Eisenhower (1890/1969) et le général américain Walter Bedell Smith (1895/1965).

Anglais et Américains poussaient Giraud pour court-circuiter De Gaulle qu’ils ne trouvaient pas assez malléable à leur goût !

Extrait des propos tenus par De Gaulle aux Américains à cette occasion :

«Vous rappelez-vous, qu’au cours de la dernière guerre, la France a eu, quant à la fourniture d’armes à plusieurs pays alliés, un rôle analogue à celui qu’aujourd’hui jouent les États-Unis ? C’est nous, Français, qui avons, alors, entièrement armé les Belges et les Serbes, procuré beaucoup de moyens aux Russes et aux Roumains, doté enfin votre armée d’une grande partie de son matériel. Oui ! Pendant la première guerre mondiale, vous, Américains, n’avez tiré le canon qu’avec nos canons, roulé en char que dans nos chars, volé en avion que sur nos avions…. »

citation extraite de « Mémoires de guerre » tome II.

Ainsi, lors de la première guerre mondiale, notre industrie, non seulement pouvait armer nos militaires mais encore fournir de l’armement à bien d’autres belligérants. C’est un point de vue que je n’avais pas encore, et pourtant je m’intéresse à l’histoire depuis une bonne trentaine d’années.

Vingt-cinq ans plus tard, nous sommes en 1939 (mon année de naissance!) nous déclarons la guerre à l’Allemagne le 3 septembre, mobilisons 5 millions de soldats et attendons que l’Allemagne veuille bien, elle, le 10 mai 1940, transformer notre déclaration de guerre en guerre ! Et lorsque l’Allemagne le décide, notre armée est balayée comme un fétu de paille en 1 mois, et alors que l’Allemagne avait été totalement désarmée en 1919 ! La croix gammée flottait sur l’Arc de triomphe dès le 14 juin 1940.

Mais qu’a donc fait notre pauvre France à tous les dieux de l’Olympe pour tomber aussi bas en aussi peu de temps ? Et pour quelles raisons la puissance industrielle de la France au début du vingtième siècle et son appauvrissement très rapide ensuite ne semblent guère mis en avant dans tous les textes historiques ?

A chacun de trouver une réponse … si tel est son bon plaisir.

Voici deux pistes de réflexion : la gauche domina la vie politique française durant l’entre-deux-guerres (radicaux et socialistes) et surtout, les institutions entraînaient une instabilité politique invraisemblable : Il y eut 4 présidents de la République de 1920 à 1940 : (Alexandre Millerand de 1920 à 1924 ; Gaston Doumergue de 1924 à 1931 ; Paul Doumer en 1931, assassiné le 7 mai 1932 ; Albert Lebrun de 1932 à 1940). Durant le même temps (en 20 ans) il y eut 30 Présidents du Conseil c’est-à-dire 30 gouvernements, avec tout ce que cela suppose comme rivalités de pouvoir, jeux politiques, magouilles des partis... !

La période allant du 3 septembre 1939 au 10 mai 1940 a été appelée « drôle de guerre » mais si l’on admet que les événements de 1939-1940 sont la suite des inconséquences de la période 1920-1940 et surtout des lâchetés de 1933 à 1939, alors il aurait fallu parler de « la drôle entre-deux-guerres » !

J.D. 17 janvier 2021

à Munich 1938, et les sportifs Français le 1er août 1936 à Berlin
à Munich 1938, et les sportifs Français le 1er août 1936 à Berlin

à Munich 1938, et les sportifs Français le 1er août 1936 à Berlin

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15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 11:43

Les 7 péchés capitaux N° 679

 

Après la mort de Louis XV le 10 mai 1774, ce fut son petit-fils qui devint roi de France sous le nom de Louis XVI.

Dès le début mars 1775, le nouveau roi procéda à la nomination de 7 maréchaux que les journaux de l’époque et la population assimilèrent rapidement aux 7 péchés capitaux, à chaque maréchal étant attribué un vice :

le maréchal-duc d’Harcourt représentait la paresse ; le maréchal-duc de Noailles, l’avarice ; le maréchal-comte de Nicolaï la gourmandise ; le maréchal-duc de Fitz-James l’envie ; le maréchal-comte de Noailles l’orgueil ; le maréchal-comte de Muy la colère et le maréchal-duc de Duras la luxure.

La dignité de maréchal fut créée en France en 1185 et chevaucha le titre de connétable jusqu’à la suppression de ce titre en 1627.

Depuis la création du titre 342 personnes furent nommées maréchal en France.

Voici les plus grands et les derniers pourvoyeurs du titre :

*Louis XIV : 54 maréchaux

*Louis XV : 49 ;

*Louis XIII : 32 ;

*Napoléon 1er : 26 dont un durant les 100 jours (en 1815 : Emmanuel Grouchy : mauvaise pioche !) ;

*Louis XVI : 21 (dont les 7 cités ci-dessus) ;

*Napoléon III : 19 dont 7 comme président de la seconde République et 12 comme empereur ;

*François 1er : 11 ;

*Henri IV : 11 ;

*Louis-Philippe : 10 ;

*Louis XVIII 8 dont 2 durant la première restauration (en 1814 ; ce furent Moreau qui était passé à l’ennemi pour combattre Napoléon et Cadoudal à titre posthume qui avait combattu en Vendée les armées de la République)

*Alexandre Millerand président de la troisième République : 5 en 1921 (Joseph Gallieni, Louis Hubert Lyautey, Louis Franchet-d’Espéray, Emile Fayolle, Joseph Maunoury)

*Charles X : 3

*Raymond Poincaré président de la troisième République : 3 : Joseph Joffre (2 J) dès 1916 puis Ferdinand Foch et Philippe Pétain en 1918 (2 »F » et 2 »P » : curieux) . Pétain fut déchu de son titre de maréchal le 15 août 1945. Foch pour sa part obtint également en Angleterre en 1919 le titre de « Field Marshal » et en 1923 en Pologne le titre de « Marzalek Polski » ; il fut ainsi le seul personnage de l’histoire de France a recevoir 3 titres de maréchal !

*Vincent Auriol président de la quatrième République : 3 : Jean-Marie de Lattre de Tassigny, Philippe Leclerc et Alphonse Juin

*François Mitterrand président de la cinquième République : 1 Marie-Pierre Koenig (1898/1970) ; en 1984 à titre posthume.

On trouvera en illustration le portrait d’Albaric Clément (qui n’était pas un Clément sot), né en 1165, mort à Saint Jean d’Acre le 3 juillet 1191 lors de la troisième croisade et qui fut le premier à recevoir de Philippe-Auguste, en 1190, le titre de maréchal.

J.D. 15 janvier 2021

 

 

 

premier maréchal de France

premier maréchal de France

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12 janvier 2021 2 12 /01 /janvier /2021 17:20

Trois frères et des belles-sœurs N° 678

 

 

Le roi Louis XV (15 février 1710- 10 mai 1774 ; seul roi a être né et mort au château de Versailles) devint roi (avec régence) le 1er juillet 1715 après le décès de Louis XIV son arrière-grand-père. Il fut marié avec Marie Leszczynska. Le mariage se déroula en 2 temps : par procuration à Strasbourg le 15 août 1725 et à Fontainebleau en présence de Louis XV le 4 septembre 1725.

Marie était la fille de Stanislas Leszczynski qui fut roi de Pologne de 1704 à 1709 puis de 1733 à 1736. Soutenu par Charles XII roi de Suède, Stanislas dut s’enfuir de Pologne lorsque Charles XII fut vaincu par les Russes. Il se réfugia en France où sa fille était reine et reçut le 9 juillet 1737 le titre de duc de Lorraine et de Bar. Cela explique la très belle place Stanislas à Nancy ainsi que la statue qui trône en son centre.

Avec Marie, Louis XV eut 10 enfants dont 3 décédèrent en bas-âge. Il en resta 7. En outre, Louis XV eut de nombreuses maîtresses dont les plus connues furent la Pompadour et la Du Barry.
Louis XV rédigea un testament dont une clause particulière reçoit ce commentaire d’Alexandre Dumas (dans « Louis XVI et la Révolution » au chapitre II) :

« Louis XV laissait… un legs de cinq cent mille livres en faveur de chacun de ses enfants naturels ; on assure que l’on en compta soixante, et que trente millions passèrent à cette seule disposition ».

La livre dont il est question dans ce testament est la livre tournois qui doit son nom au fait que les premières pièces frappées le furent à Tours en 1203. Cette livre tournois se décomposait en 20 sous ou 240 deniers. Elle remplaçât la livre parisis et eut cours jusqu’au décret du 18 germinal an III (7 avril 1795) qui créa le franc français.

Le nombre d’enfants légitimes ou naturels de Louis XV laisse penser que beaucoup de Français comptent aujourd’hui, sans le savoir, ce roi dans leurs ancêtres. Ils doivent de même avoir Henri IV ou Charlemagne !

Parmi les enfants de Marie Leszczynska, Louis (4 septembre 1729/20 décembre1765) reçut le titre de dauphin et devait succéder à son père ; mais il décéda avant Louis XV. Ce Louis fut marié de 1744 à 1746 avec Marie-Thérèse d’Espagne puis de 1747 à sa mort en 1765 avec Marie-Josèphe de Saxe qui eut 8 enfants : 5 garçons et 3 filles. Les 2 aînés des garçons moururent jeunes ; le troisième (Louis-Auguste 1754/1793) reçut le titre de dauphin et devint le roi Louis XVI, le quatrième (Louis Stanislas Xavier 1755/1824 fut titré comte de Provence) il devint le roi Louis XVIII ; le dernier (Charles-Philippe 1757/1836) fut titré comte d’Artois et devint le roi Charles X.

Louis Auguste épousa Marie-Antoinette d’Autriche (2 novembre 1755/16 octobre 1793) fille de Marie-Thérèse la grande impératrice d’Autriche ; Louis Stanislas épousa en 1771 Marie-Joséphine de Savoie fille de Victor-Amédée III roi de Sardaigne, tandis que Charles-Philippe se mariait en 1773 avec Marie-Thérèse de Savoie fille, elle également, de Victor-Amédée III. Ainsi les 3 frères qui furent successivement rois de France, épousèrent 3 Marie dont ils furent les maris !

Les deux sœurs, princesses de Savoie, devinrent en même temps belles-sœurs ainsi que de Marie-Antoinette qu’elles détestèrent et à qui elles firent une réputation sulfureuse, ce qui participa probablement à ce que la pauvre Marie-Antoinette en perdit la tête.

Mais des deux princesses de Savoie, Alexandre Dumas, pour sa part, en fit une description au vitriol ! La voici (dans « Louis XVI et la Révolution »):

« M. de Provence près de Marie-Louise-Joséphine de Savoie, sa femme, princesse maigre, noire et envieuse...qui n’avait jamais pu pardonner à Louis XVI d’avoir dit qu’il ne la trouvait pas jolie, et qui répondait, quand on lui parlait de madame du Terrage et de madame de Balbi, qui furent tour à tour, et avec grande affectation, les maîtresses déclarées de M. de Provence : Oh ! Mon Dieu ! Ne lui reprochons pas ces dames, ce sont les seuls objets de luxe que se permette mon mari »

« le comte d’Artois...sa femme est comme madame de Provence, une fille de Savoie, envieuse comme elle, mais bassement bête, mais froidement débauchée. Elle est plutôt laide que belle ; son long nez offre un trait ridicule aux caricatures, qu’on ne lui épargne pas ; son mari lui-même rit des légèretés de sa femme, et va s’en consoler au Palais-Royal avec mademoiselle Duthé ; ce qui fait dire aux plaisants de la galerie que M. le comte d’Artois, ayant eu une indigestion de gâteau de Savoie à Versailles, est venu prendre Duthé à Paris » !

En ce qui concerne Marie-Antoinette, voici un jugement de Dumas dans le même ouvrage :

« Marie-Antoinette, dans cette France qui n’était point sa patrie, trouva une calomnie à chaque pas, comme dans certains pays inconnus on trouve un scorpion ou une vipère sous chaque touffe d’herbe. »

on trouvera en illustration un portrait de Marie Leszczynska, emprunt au net

J.D. 12 janvier 2021

 

 

 

 

Marie Leszczynska

Marie Leszczynska

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