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30 mai 2020 6 30 /05 /mai /2020 14:32

Les 300 Spartiates N° 636

 

En l’an 490 avant Jésus-Christ, Darius roi des Perses voulut envahir la Grèce. Les Perses furent vaincus à la célèbre bataille de Marathon à une quarantaine de kms d’Athènes.

Dix ans plus tard, Xerxès qui avait succédé à Darius son père, voulut venger l’affront de Marathon ; il recruta une très importante armée et une marine non moins conséquente dans son immense empire. Le texte d’Hérodote (-484/-420) est le plus ancien que nous possédons sur ces guerres dites « médiques ». C’est dans l’énumération de l’armée de Xerxès qu’Hérodote cite le peuple des Macrons qui vivait sur la côte sud-ouest de la mer Noire.

Pour faire traverser l’Hellespont (nom antique du détroit des Dardanelles) à son infanterie ; il fit construire un pont de bateaux que la tempête emporta. Pour punir la mer, Xerxès la condamna à 300 coups de fouet.

Le pont fut reconstruit, l’armée perse put passer, remporta la bataille au défilé des Thermopyles, s’empara d’Athènes qui fut saccagée, mais fut vaincue à la bataille navale de Salamine (septembre -480) puis à la bataille terrestre de Platées (août -479). Les Perses durent renoncer. Le dramaturge grec Eschyle (-525/-456) avait participé à la bataille de Marathon et à celle de Salamine à 10 ans d’intervalle.

A l’étroit défilé des Thermopyles, l’armée perse fut arrêtée par Léonidas et ses Spartiates. Mais un traître ayant indiqué aux Perses le chemin pour contourner le défilé, Léonidas et ses 300 Spartiates pris à revers furent exterminés.

Voici comment Victor Hugo raconte l’histoire dans un texte de 1873 incorporé à la « légende des siècles » en VI :

« Et la mer fut fatale. Alors le roi sublime

Cria : -Tu n’es qu’un gouffre, et je t’insulte, abîme !

Moi je suis le sommet. Lâche mer, souviens-t’en-

Et donna trois cents coups de fouet à l’Océan.

Et chacun de ces coups de fouet toucha Neptune.

Alors ce dieu, qu’adore et que sert la Fortune,

Mouvante comme lui, créa Léonidas,

Et de ces trois cents coups il fit trois cents soldats,

gardiens des monts, gardiens des lois, gardiens des villes,

Et Xerxès les trouva debout aux Thermopyles. »

 

belle image.

Dans le même texte (même chapitre) voici un extrait de Victor Hugo sur l’armée de Xerxès

« L’Asie est monstrueuse et fauve ; elle regarde

Toute la terre avec une face hagarde,

Et la terre lui plaît, car partout il fait nuit ;

L’Asie, où la hauteur des rois s’épanouit,

A ce contentement que l’univers est sombre

.

Mais la Grèce est un point lumineux qui l’ennuie

.

Le bagage marchait le premier, puis venait

le gros des nations, foule au hasard semée,

Qui faisait à peu près la moitié de l’armée,

Dire leurs noms, leurs cris, leurs chants, leurs pas, leur bruit,

Serait vouloir compter les souffles de la nuit.

Les peuples n’ont pas tous les mêmes mœurs ; les scythes,

Qui font à l’occident de sanglantes visites,

Vont tout nus ; le macron, qui du scythe est rival,

A pour casque une peau de tête de cheval

Dont il a sur le front les deux oreilles droites…. »

 

Pour un cadrage plus général sur les guerres médiques voir la fiche N°79 intitulée « le siècle de Périclès ».http://jean.delisle.over-blog.com/article-le-siecle-de-pericles-112313216.html

on trouvera en illustration un tableau du peintre David réalisé dans les années 1800 et exposé au Louvre : beau mais pas très réaliste par rapport à l’histoire, emprunt au net.

J.D. 30 mai 2020

 

 

 

Léonidas et ses Spartiates, tableau de David

Léonidas et ses Spartiates, tableau de David

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